A ce propos ont peut remarquer que certains spectateurs n'ont pas compris les intentions du réalisateur, se moquant ainsi du travail de réalisation ainsi que du peuple Islandais. En fait, il faut voir le film comme une réflexion anthropologique sur la cohésion de croyances individuelles et collectives en harmonie avec l'environnement. Par exemple, si un ethnologue explore une civilisation qu'il ne connaît pas, il ne va pas la juger, il se fera psychologue, enquêteur, historien, s'immergera au plus près de la réalité humaine pour comprendre "de l'intérieur" comment certaines personnes gèrent leur vie, leur spiritualité, leur croyances en accord ou non avec les contraintes de leur environnement.
C'est une approche culturelle qui reste un défi pour certains esprits fermés et pour ceux qui véhiculent des préjugés à propos de civilisations inconnues. Pour ceux là, il serait utile de leur faire remarquer, qu'eux mêmes sont immergés et vivent dans un corpus culturel particulier, dans une réalité sociale acceptée comment "allant de soi". Mais ce qui est évident pour l'un ne l'est pas forcement pour quelqu'un d'extérieur, pour un étranger qui n'est pas membre de cette même identité de cultures et de croyances. Il y a évidement une distance qui doit être prise en compte à la fois pour soi-même et pour "les autres".
Prendre comme point de référence universel sa propre vision du monde est une erreur dont les conséquences sont hélas importante pour le jugement et la construction de certains préjugés. Pour éviter cela, il faut s'ouvrir aux autres civilisations dans le respect et construire une éthique de la communication et de l'échange. Ce sont les seuls aspects qui restent universels.
Mel Vadeker, octobre 2002.
De: ender
Sujet: cinéma de l'invisible
A: ici on parle ciné
Date: 03/11/02 06:07:09Je viens de voir, "Enquête sur le monde invisible", un documentaire
à voir absolument, sur les croyances et coutumes en rapport avec
la métaphysique islandaise. C'est accessible à tout le monde et cela
donne également une idée de la culture islandaise. Ce que j'ai aimé
dans la réalisation c'est une approche respectueuse et anthropologique.
On ne juge pas, on explique ce qu'il se passe et comment les gens
vivent avec leur mystique au quotidien.
Ce film a eu aussi une bande son planante.
De: angel
Sujet: Enquête sur le monde invisible
A: ici on parle ciné...
Date: 03/11/02 14:08:06Hier, je suis allée dans mon petit cinéma d'art et essai
que j'aime beaucoup beaucoup et j'y ai passé un moment
magique. J'ai partagé 1h30 de ma vie avec des gens qui me
ressemblent, j'ai découvert un peuple et un pays. Ecouter
tous ces gens, des enfants, des parents, des jeunes, des
vieux, des femmes, des hommes, parler de leurs anecdotes et
de leur rencontres avec des elfes, des fées, des trolls,
das fantômes, des anges... Voir que ce pays (Islande)
marqué par les tremblements de terre et les éruptions
volcaniques dans tout sa rudesse et sa beauté a vu naître
et évoluer un peuple qui a su garder tout au long de son
histoire ce que nous, peuples occidentaux et modernes,
avons perdu, cette part d'innocence qui nous fait croire
aux miracles et aux ailleurs, sans barrières ni préjugés
m'a redonné un peu espoir en cette humanité qui me
désespère.
C'est un peu difficile d'exprimer à quel point ce film a
eu un écho sur moi, c'est juste que je comprends ces gens,
je comprends parce que quelque part je suis comme eux. Je
n'ai jamais vu autant de tolérance et d'ouverture d'esprit
chez des gens. Ils croient à tout, aussi bien aux elfes
qu'aux extra-terrestres, et surtout sont prêts à croire à
tout. Il n'y a pas de religion oppressante ni de vérité
absolue, c'est le monde du possible et du pourquoi pas. Un
monde où il est normal et naturel d'attendre que les elfes
déménagent de leur pierre avant de déplacer cette dernière
et de construire une route, un monde où les druides marient
les amoureux, un monde en phase avec ses racines et la
nature. Car c'est la nature qui est au centre de tout.
Je ne connaissais pas l'Islande, je ne connaissais pas les
Islandais. J'ai découvert l'Islande et j'aimerais être
islandaise et ne plus me sentir en décalage parce que j'ai
déjà parlé à des fées.
Je ne pense pas que ce documentaire soit fait pour tout le
monde, il est fait pour ceux qui ont les yeux et l'âme
grand ouverts sur le monde et l'univers, pour les gens
curieux et attentifs, pour les gens ouverts et prêts à tout
apprendre, les gens purs et rêveurs...
cinéma