La Belle histoire de Claude Lelouch, un film sur la rencontre, le hasard, le destin, la spiritualité, l’amour et une bande originale magnifique que j’ai acheté dès que j’ai vu le film en salle. Un film à voir si ce n’est pas déjà fait.
Un monologue de Hubert Reeves, le célèbre astrophysicien en guise de prologue pour La Belle Histoire de Claude Lelouch.
Prologue du film :
Il faut être prudent dès que l’on parle de prédiction. C’est pourquoi je refuse de faire des prédictions sur l’avenir et cela est basé sur le fait que dès que l’on entre dans les phénomènes humains il est impossible de prévoir l’avenir.
Pourquoi, parce que le seul fait de faire des prédictions influence ce que nous allons faire. C’est pas du tout ce qui se passe en science, en science vous pouvez prévoir qu’un électron va faire ça, il ne le sait pas lui, il va faire ce qu’il a à faire. Mais le seul fait que l’on prenne conscience de cela va influencer ce futur, et toute la question et de savoir s’il va l’influencer suffisamment pour renverser ce spectre de la destruction, et là on rentre dans la question de savoir si on est optimiste ou pessimiste, moi je dirais que je suis volontairement optimiste.
On ne peut que vouloir être optimiste parce que si on est pessimiste c’est foutu aussi. Si on décide que non et que malgré tout on décide de faire quelque chose, alors il y a la possibilité que cela se passe bien et que l’humanité soit encore présente dans quelques siècles ou quelques milliers d’années, et que l’on dise que nous avons cette crise à passer et qu’on l’a relativement bien passée.
Il y a des gens qui disent que j’ai confiance en l’espèce humaine, mais c’est très dangereux de dire des chose comme ça. D’abord l’espèce humaine n’a jamais rencontrer des problèmes comme ceux que nous rencontrons aujourd’hui. Les gens disent que l’espèce humaine a toujours résolu ses problèmes, c’est faux. Je crois que nous sommes notablement mauvais à résoudre nos problèmes, la preuve, les problèmes aussi simple que celui de la guerre, du racisme, de l’oppression, on est lamentable. Regardez l’histoire des hommes ces quelques centaines d’années et après ça dites que l’humanité a réussi à résoudre ses problèmes. Il n’y pas un pays qui n’ait pas d’histoire lamentables à raconter, d’oppression, de racisme, de carnage.
Je crois qu’on est mauvais et comparativement à n’importe quel espèce animale on est particulièrement mal adapté. Nous arrivons pas à vivre avec notre entourage de façon harmonieuse ce que la plupart des animaux font très bien. Mais que là nous sommes au contraire appelée à nous dépasser, peut être pour la premières fois vraiment, parce que nous serons acculé à nous dépasser, c’est cela ou rien.