FAQ des KRAB (acronyme de la rubrique)

Foire Aux Questions des chroniques de Brak


anamorphosis par l'artiste Jonty Hurwitz


LES QUESTIONS AVEC LES REPONSES SUIVI DES QUESTIONS SANS REPONSES



LES QUESTIONS AVEC LES REPONSES

QUESTION : Pourquoi faire la FAQ ?
REPONSE : Il suffit de sortir de cette page par le bas pour le comprendre ou de fermer les yeux et d'imaginer ce qu'il y a derrière.

QUESTION : Est-ce que vous finirez un jour par nous expliquer ce qu'il se passe ?
REPONSE : Il faut croire que j'essaye mais qu'il reste tellement de doses de vérité en liberté, moi je me contente de les capturer et de modifier la galénique avant d'exposer les comprimés dans le cabinet de curiosité.

QUESTION : Est-ce que l'on peut vous faire confiance ?
REPONSE : Il faut d'abord que vous définissiez le terme selon une acceptation réciproque. Je n'incite personne à me croire, je ne fais pas de prosélytisme et ne revendique qu'une chose simple, comme le pronostiquait Albert Einstein, explorer les limites de la connaissance et faire reculer la bêtise humaine. C'est une mission impossible car tout le monde sait depuis Einstein que la bêtise humaine et infinie.

QUESTION : Est-ce que vous avez une communauté de supporters que l'on pourrait joindre pour vous soutenir ?
REPONSE : Vous parlez peut être de cette créature fantasque capable de marcher sur les mains ou les pieds. Je ne pense pas que l'on puisse supporter la vue d'une telle créature.

QUESTION : Alors c'est vrai ce que l'on dit ? Vous savez réellement ce qu'il se passe ?
REPONSE : En vérité je ne veux pas savoir, j'essaye par tous les moyens de ne pas le savoir mais il faut croire que je suis maudit, enfermé comme un prisonnier dans la boucle temporelle du Désert des Tartares. Je roule mon rocher comme Sisyphe jusqu'en haut de la colline mais il finit toujours par retomber au bord d'un trou dans le sol. A force de refaire le cheminement, je fini par connaître le paysage par cœur.

QUESTION : Pourquoi une pierre qui roule ?
REPONSE : Il faudrait que je vous raconte l'histoire du géant qui déplaçait les pierres de la montagne, et qui se démenait avec un gros rocher qui menaçait le village en contrebas. C'est une allégorie qui m'interpelle et révèle un bien étrange paradoxe, à croire qu'il y a une sorte d'esprit farceur qui veut me faire comprendre quelque chose.

QUESTION : Quelles sont les certitudes de vérité et pour quelles probabilités ?
REPONSE : En réalité il faut accepter que la part de l'inconnaissable est infiniment supérieure à ce que nous croyons savoir. Au quotidien il est parfois nécessaire de faire avec les illusions qui rassurent même si cela cache une incapacité. En d'autres termes, on croit savoir mais on ne sait pas vraiment, et il arrive que l'on se perdre soi-même. Si l'on admet que l'on ne sait rien ou pas grand-chose, alors la situation peut s'améliorer puisque l'on peut prendre tout acte de représentation comme un artifice pour nous aider à ne pas nous perdre. Il faut accepter le fait de vivre avec un inconnaissable que nous sommes pas capables de supporter ou d'imaginer. Alors on peut continuer de jouer avec des outils, à combiner les représentations pour faire avancer la recherche mais sans pour autant être candides au point de croire que le tableau d'un paysage dépasse la réalité qu'elle est censée capturer.

QUESTION : Un espoir pour la suite des événements, une prière peut être ?
REPONSE : Ce n'est pas la prière qui vous sauvera, l'invocation seule est insuffisante. Ce n'est pas en implorant pour que l'on ne vous massacre pas que vous arrêterez la cascade des bêtises humaines de vous pulvériser. Si vous nourrissez la bêtise elle finira par vous détruire. Il y a un moment où il faut savoir transformer les nobles idéaux en actes concrets pour se préserver du pire.

QUESTION : Que pouvez-vous faire pour nous aider ?
REPONSE : Et c'est à moi que vous demandez ça ? Peut-être par commencer à ouvrir les yeux et à regarder ce qu'il se passe là où personne ne veut aller.

QUESTION : Quel est cet endroit où vous passez votre temps ?
REPONSE : Un endroit que vous connaissez très bien. Il se trame quelque chose dans votre inconscient. Ce qui sous-tend que vous n'êtes pas uniquement ce que vous pensez être. Cela explique pourquoi vous évitez de vous poser cette question : Pourquoi suis-je là en train de penser et de vivre ? Par quel prodige ma pensée boucle sur elle-même pour m'aider à comprendre le mystère de la conscience ?

QUESTION : Est-il possible de comprendre ou n'est-ce qu'une énigme sans solution ?
REPONSE : C'est le problème, il y a des gens qui pourront essayer toute leur vie, de toute leur force sans jamais rien comprendre, car ce qui compte n'est pas la description des phénomènes mais la perception directe des phénomènes et leur communication dans un dialecte inventé de toute pièce qui permettrait de communiquer sur ces réalités impensables.

QUESTION : Le problème du langage peut-il être circonscrit dans la forme de sa description ?
REPONSE : C'est un problème plus basique que cela, c'est une contrainte ouverte sur une chose quantifiable et une autre non quantifiable. Constituer le problème et y associer une solution pour supporter les questionnements sans fin, c'est aussi parvenir vers la reconstruction des raisonnements qui peuvent converger au lieu de s'effondrer.

QUESTION : Comment faites-vous et pourquoi ?
REPONSE : Je passe mon temps à courir contre la montre pour ne pas me laisser enfermer dans de ridicules déclinaisons taxonomiques. J'espère être autre chose que la description que l'on pourrait faire de moi, et j'espère que quiconque sur cette planète avec un simple bon sens, pourrait arriver à cette même conclusion en parlant de lui-même.

QUESTION : Parler ou ne pas parler, pour vous quelle est la différence ?
REPONSE : J'ai déjà répondu à cette question, et par divers moyens exprimé mon désintérêt pour le réconfort des curieux en mal de satisfaction. Ils veulent savoir qui je suis alors qu'ils ne savent même pas qui ils sont et ce qu'ils peuvent accomplir. Une rencontre est toutefois possible. Si vous voulez le savoir vous n'avez qu'à venir là où je suis, c'est à dire dans un endroit où il n'y a pas grand-chose. On m'a mis dans un trou dans le sol, parce que si je ne suis rien, c'est que je tends à rien. Peut-être suis-je une limite entre un niveau de conscience et un état d'esprit ? Cette différence me permet seulement de continuer à vivre parmi vous au lieu de me cacher dans les cloisonnements culturels hérités des traditions et des pratiques. Pas plus que vous ou n'importe qui d'autre ne peut le comprendre par la théorie, il faut le vivre dans la rencontre.

QUESTION : Comment ce peut-il que cela vous arrive à vous ? Est-ce une chance ou une malchance de vivre toutes ces rencontres avec l'insolite et l'étrange ?
REPONSE : L'étrangeté pour moi ce n'est pas l'insolite ou l'inconnu. C'est une habitude en quelque sorte qui s'imprime en moi, une composante de ma nature profonde, cela ne me dérange pas vraiment. Par contre, ce qui m'interpelle au plus haut point, ce qui constitue une énigme grandiose qui défie l'imagination, c'est la psyché humaine, voir toutes les formes de l'errance individuelle et collective, les égarements provoqués par l'ignorance et les bassesses entretenues. L'observation et l'étude de cette grande appréhension, cette pulsion instinctive qui se loge dans les tréfonds, la peur de l'autre, celle qui nourrit tous les fantasmes et les paranoïas. Au firmament de toutes ces peurs, la grande peur de l'inconnu, le mystère ultime qui guette l'humain du coin de l'œil et qui lui fonce dessus sans crier gare, à un moment ou un autre tout Homme succombe à cette peur.

QUESTION : Je n'ai rien compris à tout ce qui précède, que dois-je faire ?
REPONSE : Sortir de cette page, éteindre tout ce qui vous relie à la virtualité, revenir à la réalité et faire une petite randonnée en pleine nature. Si vous voyez une colline, essayez de la gravir le plus rapidement possible, ou faites-le accompagné si vous craignez la solitude. Si vous voyez une montagne, imaginez-vous au sommet pour y contempler la splendeur des grands espaces. Ne me dites pas que vous n'avez pas l'occasion ni le temps pour faire cet effort, si vous avez du temps à perdre avec moi alors vous avez probablement du temps pour prendre l’air et profiter de la vue.

 

 


DES QUESTIONS SANS REPONSES

Q : Alors c'est vrai ce que l'on dit ?

R : On dirait bien.

Q : Ce n'est pas possible !

R : Si c'est possible.

Q : C'est incroyable ça ! Comment cela peut-il être possible ?

R : C'est une ironie du sort, et maintenant vous vous en rendez compte.

Q : C'est difficile à croire, cela remet en question beaucoup de chose.

R : Ce n'est pas mon problème.

Q : Est-ce que vous voulez nous aider ?

R : Est-ce une plaisanterie ?

Q : Heu... non, je suis sérieux.

R : Ce n'est plus entre mes mains.

Q : Qu'est-ce que cela veut dire ?

R : Je crois que vous faites partie de ceux qui ont mordu la main qui nourrit.

Q : Hmm, qu'est-ce que cela signifie ?

R : Vous manger le livre, vous en faites ce que vous voulez, c'est votre liberté mais ne demandez pas à celui qui vous l'a donné de renier ses propres principes.

Q : Je ne comprends pas.

R : C'est justement le problème.

Q : C'est difficile de vous suivre.

R : Il suffit pourtant de suivre la direction du doigt qui montre.

Q : Alors là, non !

R : Vous voyez, vous ne voulez pas faire d'effort et ensuite vous demandez que l'on vous aide.

Q : Je refuse de vous suivre sur ce terrain-là !

R : C'est tout de même curieux de voir que ceux qui demandent des réponses, sont aussi ceux qui partent en croisade pour se défendre contre la main qui leur donne la réponse.

Q : Non pas encore ! Je ne suis pas un primate, ni une souris de laboratoire !

R : Accordez moi la liberté de dire que vous êtes membre de la famille des hominidés et apparenté aux grands singes anthropoïdes.

Q : N'importe quoi ! Vous n'avez pas le droit de dire ça, je ne suis pas un singe moi !

R : Je n'ai jamais dit ça. Je dis simplement que vous avez la fâcheuse tendance à mordre la main qui vous nourrissait, ce n'est pas la même chose.

Q : Vous êtes dingue ! Il faut vous arrêter, cela se soigne vous savez !

R : C'est vous qui venez me voir, qui faites en sorte de provoquer chez moi une réaction et lorsqu'elle ne vous plait pas, vous vous fâchez, c'est étonnant de voir ça.

Q : Je veux juste discuter avec vous pour savoir des choses.

R : C'est le problème, vous ne savez pas ce que vous voulez savoir.

Q : Hmm,... c'est n'importe quoi, dites-moi ce que vous savez qu'on en finisse !

R : Qu'est-ce que vous voulez savoir ?

Q : Pour commencer j'aimerais savoir ce qu'il se passe.

R : En quoi cela vous concerne t-il ? Vous ne faites pas partie de ceux qui sont directement impliqués.

Q : C'est vrai, je suis juste en observation dans un cercle très périphérique mais j'aimerais quand même savoir si c'est possible.

R : Alors pourquoi participez-vous à ces manœuvres pour me nuire ? Vous venez ensuite me demander des réponses, c'est une attitude contradictoire.

Q : Je sais et je le regrette, mais j'aimerais quand même en savoir plus. Ne soyez pas rancunier s'il vous plait.

R : Ce n'est plus entre mes mains.

Q : Cela veut dire que vous ne voulez pas m'aider.

R : Si justement, je suis en train de le faire, à l'instant même, je vous ai donné une indication précieuse.

Q : Je n'ai rien compris, au secours, vous êtes fou !

R : Pas autant que vous, il me semble que vous ne voulez pas comprendre.

Q : On se calme, je veux juste savoir quelque chose de très élémentaire. Répondez moi par oui ou par non. S'il vous plait, je garderai cette information pour moi.

R : C'est curieux mais j'ai l'impression de faire du déjà-vu. Vous ne pouvez pas imaginer le nombre de curieux qui m'ont dit la même chose.

Q : Ah bon, il y en a eu beaucoup ?

R : Oui

Q : Des chercheurs de vérité comme moi ?

R : Oui et d'autres avec des intentions troubles et des objectifs incertains.

Q : Oh là là, ça ne doit pas être facile tous le jours de discuter avec vous.

R : Ça dépend de la question.

Q : Incroyable, vous allez me rendre dingue !

R : Ce n'est pas mon intention.

Q : J'ai une série de questions et je souhaiterais que vous fassiez un effort.
question 1 : Est-ce que vous êtes untel, ou unetelle, ou x-tel, ou y-tel, ou z-tel ?
question 2 : Est-ce que vous êtes derrière ce qu'il se passe ? Vous pouvez me le dire je ne le dirai à personne, c'est promis !
question 3 : Est-ce que vous pouvez me fournir une preuve concrète lors de vos réponses ?
question 4 : Accepteriez-vous que l'on se rencontre dans la réalité ?
question 5 : Pourquoi perdez-vous du temps avec nous si vous ne voulez pas nous expliquer ce qu'il se passe ?
question 6 : Qu'est-ce qui ne tourne pas rond dans votre tête ?
question 7 : Vous êtes quelqu'un de louche et on ne sait même pas si vous êtes quelqu'un. Il n'y a pas de fumée sans feu, alors il vaut mieux soulager votre conscience et nous avouer ce que vous êtes et ce que vous faites ! Qu'on en finisse avec tout ce cirque, parce que ça commence à me casser les pieds de ne rien savoir et de rester dans l'incertitude !
question 8 : Si vous ne voulez pas répondre est-ce que vous pouvez le justifier ?
question 9 : Pourquoi tournez-vous autour d'un lieu commun au lieu de parler franchement ?
question 10 : Pourquoi a-t-on l'impression que vous ne dites pas ce que vous pensez ? Est-ce que vous pensez vraiment ce que vous dites ? Est-ce encore un jeu de rôle pas très drôle ?
question 11 : Ce n'est pas bientôt fini votre cirque !
question 12 : Mon dieu, je me sens bizarre à force de discuter avec vous, il se passe quelque chose d'étrange.

R : J'ai déjà répondu à ce genre de questions avec les preuves dans le réel. Allez vers ceux qui se sont abstenus de commenter et qui ont eu peur en découvrant ce qu'il y avait derrière le miroir, si inquiets par la perspective d'en connaître plus, alors que le mystère s'est invité à leur porte.

Q : Ah bon ?

R : Gardez-vous de votre curiosité tant que vous ne savez pas ce que vous voulez vraiment savoir et pourquoi vous le voulez si intensément. Une fois que vous aurez résolu ce problème personnel, il est possible que vous soyez tourmenté par l'étrangeté du lieu commun.

Q : J'ai besoin d'un peu de temps parce que maintenant j'ai peur de comprendre. Cela me rappelle une question d'un philosophe connu :“Quelle dose de vérité un esprit peut-il supporter, quelle dose de vérité peut-il risquer ?”.