LIBRE ARBITRE


Libre arbitre :

Possibilité humaine de faire des choix, du fait du hasard ou par décision consciente, avec l'acceptation que la liberté de faire des mauvais choix qui peuvent nuire reste possible.

Par exemple, un arbitre dans une compétition ou dans un jeu, doit à la fois juger les comportements des joueurs et faire respecter la réglementation, afin d'être juste et impartial en toute circonstance. On peut alors dire que les joueurs ont un libre arbitre, alors que l'arbitre reste soumis à l'arbitraire des joueurs et doit les évaluer en engageant sa responsabilité. Les choix de l'arbitre dépendent de son bon jugement, car il peut être accusé de tricherie ou de favoriser une partie plutôt qu'une autre. Dans certaines conditions, les spectateurs peuvent s'emporter sous l'effet de la colère, très mécontents de la prestation des joueurs et des procédures d'arbitrage, ils peuvent crier "à  mort l'arbitre", ce qui est paradoxal dans la situation où l'on ne peut pas jouer sans le libre arbitre.

Définition du dictionnaire de BRAK


Fatalisme :

Croyance en une contrainte forte et d'un ordre supérieur qui agirait sur les choix individuels, limiterait la volonté personnelle, et bornerait la liberté d'action. Les conséquences peuvent être une conception du monde avec comme principe fondateur, une chaise de causalités prévisibles qui gouverne la vie.

Cette croyance en l'existence du destin, est une illustration de l'antinomie humaine. Un dilemme existentiel avec d'un côté la capacité d'émancipation avec les possibilités inhérentes à la liberté individuelle et de l'autre l'assujettissement à des causalités extérieurs que l'on considérerait comme implacables.

Le fatalisme est en quelque sorte une conception de la vie, ou une croyance en l'existence d'une "force du destin", avec comme corollaire que tout serait déjà écrit, et que la véritable liberté ne serait qu'illusoire. Ce qui peut être considéré comme un désengagement en sa propre responsabilité dans les circonstances difficiles. Cette attitude reste dommageable pour la motivation, et donne là un prétexte facile pour éviter de résoudre des calamités dont la responsabilité est réellement limitée à la condition humaine.

Définition du dictionnaire de BRAK

 


Être ou ne pas être :

Pourquoi faisons nous ces choix pour des choses désastreuses ? Pourquoi n'agissons-nous pas autrement lorsque le moment est opportun ? Et pourquoi à nos dépends, lorsque les circonstances l'imposent ne prenons-nous pas les bonnes décisions ? Voilà un questionnement qui a animé de nombreuses tragédies et mis en avant un monologue bien connu.
 

Hamlet, William SHAKESPEARE, Acte III, scène 1ère

Traduction de François-Victor Hugo

 

Être, ou ne pas être, c’est là la question.

Y a-t-il plus de noblesse d'âme à subir la fronde et les flèches de la fortune outrageante, ou bien à s'armer contre une mer de douleurs et d'y faire front pour y mettre fin ?

Mourir... dormir, rien de plus... et dire que, par ce sommeil, nous mettons fin aux maux du cœur et aux mille tortures naturelles qui sont le lot de la chair: c'est là un dénouement qu'on doit souhaiter avec ferveur.

Mourir... dormir; dormir, peut-être rêver.
Oui, voilà l'obstacle.

Car quels rêves peut-il nous venir dans ce sommeil de la mort, quand nous sommes débarrassés du tumulte de cette vie ?

C'est cette réflexion-là qui donne à nos malheurs une si longue existence.

Qui, en effet, voudrait supporter les flagellations et les dédains du monde, l'injure de l'oppresseur, l'humiliation de la pauvreté, les angoisses de l'amour méprisé, les lenteurs de la loi, l'insolence du pouvoir, et les rebuffades que le mérite résigné reçoit d'hommes indignes, s'il pouvait en être quitte avec un simple poignard?

Qui voudrait porter ces fardeaux, grogner et suer sous une vie accablante, si la crainte de quelque chose après la mort, de cette région inexplorée, d'où nul voyageur ne revient, ne troublait la volonté, et ne nous faisait supporter les maux que nous avons par peur de nous lancer dans ceux que nous ne connaissons pas ?

Ainsi, la conscience fait de nous tous des lâches; ainsi les couleurs natives de la résolution blêmissent sous les pâles reflets de la pensée; ainsi les entreprises importantes et de grande portée se détournent de leur cours, à cette idée, et perdent le nom d'action...

Du calme, maintenant !

Voici la belle Ophélie...

Nymphe, dans tes oraisons, souviens-toi de tous mes pêchés.