« You won't survive. You just don't get what being a hero is about. There are all kinds of powerful bad guys in the world. Heroes are the ones who oppose them, even if they are alone. If you just gather people who are weaker than you, you won't last. You'll end up crying when a monster appears that's stronger than you. Your subordinates won't be able to save you. Factions ? Newbie crushing ? Holding your rank ? That has nothing to do with anything ! Don't look down on heroes you moron ! » Saitama
« Vous ne survivrez pas. Vous ne comprenez tout simplement pas ce qu’est être un héros. Il y a toutes sortes de puissants méchants dans le monde. Les héros sont ceux qui s’opposent à eux, même s’ils sont seuls. Si vous ne rassemblez que des personnes plus faibles que vous, vous ne durerez pas. Vous finirez par pleurer quand un monstre plus fort que vous apparaît. Vos subordonnés ne pourront pas vous sauver. Factions ? Écrasement de débutants ? Tenir ton rang ? Cela n’a rien à voir avec quoi que ce soit ! Ne méprisez pas les héros, crétin ! » Saitama
Ainsi parlait Zarathoustra. Un livre pour tous et pour personne, de Friedrich Nietzsche
(Traduction par Henri Albert)
DES MOUCHES DE LA PLACE PUBLIQUE
Fuis, mon ami, dans ta solitude ! Je te vois étourdi par le bruit des grands hommes et meurtri par les aiguillons des petits.
Avec dignité, la forêt et le rocher savent se taire en ta compagnie. Ressemble de nouveau à l’arbre que tu aimes, à l’arbre aux larges branches : il écoute silencieux, suspendu sur la mer.
Où cesse la solitude, commence la place publique ; et où commence la place publique, commence aussi le bruit des grands comédiens et le bourdonnement des mouches venimeuses.
Dans le monde les meilleures choses ne valent rien sans quelqu’un qui les représente : le peuple appelle ces représentants des grands hommes.
Le peuple comprend mal ce qui est grand, c’est-à-dire ce qui crée. Mais il a un sens pour tous les représentants, pour tous les comédiens des grandes choses.
Le monde tourne autour des inventeurs de valeurs nouvelles : — il tourne invisiblement. Mais autour des comédiens tourne le peuple et la gloire : ainsi « va le monde ».
Le comédien a de l’esprit, mais peu de conscience de l’esprit. Il croit toujours à ce qui lui fait obtenir ses meilleurs effets, — à ce qui pousse les gens à croire en lui-même !
Demain il aura une foi nouvelle et après-demain une foi plus nouvelle encore. Il a l’esprit prompt comme le peuple, et prompt au changement.
Renverser, — c’est ce qu’il appelle démontrer. Rendre fou, — c’est ce qu’il appelle convaincre. Et le sang est pour lui le meilleur de tous les arguments.
Il appelle mensonge et néant une vérité qui ne glisse que dans les fines oreilles. En vérité, il ne croit qu’en les dieux qui font beaucoup de bruit dans le monde !
La place publique est pleine de bouffons tapageurs — et le peuple se vante de ses grands hommes ! Ils sont pour lui les maîtres du moment.
Mais le moment les presse : c’est pourquoi ils te pressent aussi. Ils veulent de toi un oui ou un non. Malheur à toi, si tu voulais placer ta chaise entre un pour et un contre !
Ne sois pas jaloux des esprits impatients et absolus, ô amant, de la vérité. Jamais encore la vérité n’a été se pendre au bras des intransigeants.
À cause de ces agités retourne dans ta sécurité : ce n’est que sur la place publique qu’on est assailli par des « oui ? » ou des « non ? »
Ce qui se passe dans les fontaines profondes s’y passe avec lenteur : il faut qu’elles attendent longtemps pour savoir ce qui est tombé dans leur profondeur.
Tout ce qui est grand se passe loin de la place publique et de la gloire : loin de la place publique et de la gloire demeurèrent de tous temps les inventeurs de valeurs nouvelles.
Fuis, mon ami, fuis dans ta solitude : je te vois meurtri par des mouches venimeuses. Fuis là-haut où souffle un vent rude et fort !
Fuis dans ta solitude ! Tu as vécu trop près des petits et des pitoyables. Fuis devant leur vengeance invisible ! Ils ne veulent que se venger de toi.
N’élève plus le bras contre eux ! Ils sont innombrables et ce n’est pas ta destinée d’être un chasse-mouches.
Innombrables sont ces petits et ces pitoyables ; et maint édifice altier fut détruit par des gouttes de pluie et des mauvaises herbes.
Tu n’es pas une pierre, mais déjà des gouttes nombreuses t’ont crevassé. Des gouttes nombreuses te fêleront et te briseront encore.
Je te vois fatigué par les mouches venimeuses, je te vois déchiré et sanglant en maint endroit ; et la fierté dédaigne même de se mettre en colère.
Elles voudraient ton sang en toute innocence, leurs âmes anémiques réclament du sang — et elles piquent en toute innocence.
Mais toi qui es profond, tu souffres trop profondément, même des petites blessures ; et avant que tu ne sois guéri, leur ver venimeux aura passé sur ta main.
Tu me sembles trop fier pour tuer ces gourmands. Mais prends garde que tu ne sois destiné à porter toute leur venimeuse injustice !
Ils bourdonnent autour de toi, même avec leurs louanges : importunités, voilà leurs louanges. Ils veulent être près de ta peau et de ton sang.
Ils te flattent comme on flatte un dieu ou un diable ; ils pleurnichent devant toi, comme un dieu ou un diable. Qu’importe ! Ce sont des flatteurs et des pleurards, rien de plus.
Aussi font-ils souvent les aimables avec toi. Mais c’est ainsi qu’en agit toujours la ruse des lâches. Oui, les lâches sont rusés !
Ils pensent beaucoup à toi avec leur âme étroite — tu leur es toujours suspect ! Tout ce qui fait beaucoup réfléchir devient suspect.
Ils te punissent pour toutes tes vertus. Ils ne te pardonnent du fond du cœur que tes fautes.
Puisque tu es bienveillant et juste, tu dis : « Ils sont innocents de leur petite existence. » Mais leur âme étroite pense : « Toute grande existence est coupable. »
Même quand tu es bienveillant à leur égard, ils se sentent méprisés par toi ; et ils te rendent ton bienfait par des méfaits cachés.
Ta fierté sans paroles leur est toujours contraire ; ils jubilent quand il t’arrive d’être assez modeste pour être vaniteux.
Tout ce que nous percevons chez un homme, nous ne faisons que l’enflammer. Garde-toi donc des petits !
Devant toi ils se sentent petits et leur bassesse s’échauffe contre toi en une vengeance invisible.
Ne t’es-tu pas aperçu qu’ils se taisaient, dès que tu t’approchais d’eux, et que leur force les abandonnait, ainsi que la fumée abandonne un feu qui s’éteint ?
Oui, mon ami, tu es la mauvaise conscience de tes prochains : car ils ne sont pas dignes de toi. C’est pourquoi ils te haïssent et voudraient te sucer le sang.
Tes prochains seront toujours des mouches venimeuses ; ce qui est grand en toi — ceci même doit les rendre plus venimeux et toujours plus semblables à des mouches.
Fuis, mon ami, fuis dans ta solitude, là-haut où souffle un vent rude et fort. Ce n’est pas ta destinée d’être un chasse-mouches. —
Ainsi parlait Zarathoustra.
Saitama's words :
« In exchange for gaining strength, have I lost something more important as a human being ? Emotions used to swirl within me when I fought. Fear, impatience, anger... But now... Day after day, after one punch I go home unharmed and wash my gloves. »
« Who decides limits ? And based on what ? You said you worked hard ? Well, maybe you need to work a little harder. Is that really the limit of your strength ? Could the you of tomorrow beat you today ? Instead of giving in, move forward. »
« If you really want to be strong... Stop caring about what your surrounding thinks of you ! »
DESTINO TRÁGICO. Vicente Aleixandre
Confundes ese mar silencioso que adoro
con la espuma instantánea del viento entre los árboles.
Pero el mar es distinto.
No es viento, no es su imagen.
No es el resplandor de un beso pasajero,
ni es siquiera el gemido de unas alas brillantes.
No confundáis sus plumas, sus alisadas plumas,
con el torso de una paloma.
No penséis en el pujante acero del águila.
Por el cielo las garras poderosas detienen el sol.
Las águilas oprimen a la noche que nace,
la estrujan -todo un río de último resplandor va a los mares-
y la arrojan remota, despedida, apagada,
allí donde el sol de mañana duerme niño sin vida.
Pero el mar, no. No es piedra,
esa esmeralda que todos amasteis en las tardes sedientas.
No es piedra rutilante toda labios tendiéndose,
aunque el calor tropical haga a la playa latir,
sintiendo el rumoroso corazón que la invade.
Muchas veces pensasteis en el bosque.
Duros mástiles altos,
árboles infinitos
bajo las ondas adivinasteis poblados de unos pájaros de espumosa blancura.
Visteis los vientos verdes
inspirados moverlos,
y escuhasteis los trinos de unas gargantas dulces:
ruiseñor de los mares, noche tenue sin luna,
fulgor bajo las ondas donde pechos heridos
cantan tibios en ramos de coral con perfume.
Ah, sí, yo sé lo que adorasteis.
Vosotros pensativos en la orilla,
con vuestra mejilla en la mano aún mojada,
mirasteis esas ondas, mientras acaso pensabais en un cuerpo:
un solo cuerpo dulce de un animal tranquilo.
Tendisteis vuestra mano y aplicasteis su calor
a la tibia tersura de una piel aplacada.
¡Oh suave tigre a vuestros pies dormido!
Sus dientes blancos visibles en las fauces doradas,
brillaban ahora en paz. Sus ojos amarillos,
minúsculas guijas casi de nácar al poniente,
cerrados, eran todo silencio ya marino.
Y el cuerpo derramado, veteado sabiamente de una onda poderosa,
era bulto entregado, caliente, dulce solo.
Pero de pronto os levantasteis.
Habíais sentido las alas oscuras,
envío mágico del fondo que llama a los corazones.
Mirasteis fijamente el empezado rumor de los abismos.
¿Qué formas contemplasteis? ¿Qué signos, inviolados,
qué precisas palabras que la espuma decía,
dulce saliva de unos labios secretos
que se entreabren, invocan, someten, arrebatan?
El mansaje decía...
Yo os vi agitar los brazos. Un viento huracanado
movió vuestros vestidos iluminados por el poniente trágico.
Vi vuestra cabellera alzarse traspasada de luces,
y desde lo alto de una roca instantánea
presencié vuestro cuerpo hendir los aires
y caer espumante en los senos del agua;
vi dos brazos largos surtir de la negra presencia
y vi vuestra blancura, oí el último grito,
cubierto rápidamente por los trinos alegres de los ruiseñores del fondo.
Inch By Inch speech, from Any Given Sunday, by Al Pacino
I don't know what to say really.
Three minutes
to the biggest battle of our professional lives
all comes down to today.
Either
we heal
as a team
or we are going to crumble.
Inch by inch
play by play
till we're finished.
We are in hell right now, gentlemen
believe me
and
we can stay here
and get the shit kicked out of us
or
we can fight our way
back into the light.
We can climb out of hell.
One inch, at a time.
Now I can't do it for you.
I'm too old.
I look around and I see these young faces
and I think
I mean
I made every wrong choice a middle age man could make.
I uh....
I pissed away all my money
believe it or not.
I chased off
anyone who has ever loved me.
And lately,
I can't even stand the face I see in the mirror.
You know when you get old in life
things get taken from you.
That's, that's part of life.
But,
you only learn that when you start losing stuff.
You find out that life is just a game of inches.
So is football.
Because in either game
life or football
the margin for error is so small.
I mean
one half step too late or to early
you don't quite make it.
One half second too slow or too fast
and you don't quite catch it.
The inches we need are everywhere around us.
They are in ever break of the game
every minute, every second.
On this team, we fight for that inch
On this team, we tear ourselves, and everyone around us
to pieces for that inch.
We CLAW with our finger nails for that inch.
Cause we know
when we add up all those inches
that's going to make the fucking difference
between WINNING and LOSING
between LIVING and DYING.
I'll tell you this
in any fight
it is the guy who is willing to die
who is going to win that inch.
And I know
if I am going to have any life anymore
it is because, I am still willing to fight, and die for that inch
because that is what LIVING is.
The six inches in front of your face.
Now I can't make you do it.
You gotta look at the guy next to you.
Look into his eyes.
Now I think you are going to see a guy who will go that inch with you.
You are going to see a guy
who will sacrifice himself for this team
because he knows when it comes down to it,
you are gonna do the same thing for him.
That's a team, gentlemen
and either we heal now, as a team,
or we will die as individuals.
That's football guys.
That's all it is.
Now, whattaya gonna do ?