Nous avons déjà souligné le caractère local du contexte. Notamment lorsque nous avons parlé d’indexicalité. Dans un espace linguistique on dirait que c’est le propre d’une variation systémique. Le contexte est spatial et temporel. La localisation du contexte renvoie également au membre.

Le contexte peint, narre la situation. Il est réflexif. On peut imaginer que c’est un décor de théâtre ou tout réfère à l’acteur et vient compléter le jeu de celui-ci. Le jeu venant soutenir ce que le décor provoque. 

Chaque personne joue un rôle dans un décor qui lui est propre. Oui, tout comme le membre celui-ci est pluriel. Il n’y a pas un contexte mais des contextes en fonction des situations indexicales provoquées par une action.

Le contexte appartient à l’identité de la situation et des individus qui sont en présence dans une situation donnée, voire des situations données. L’acte de parole, qui comprend des anacoluthes[1], décrit un ensemble de cercles concentriques qui ne se rejoignent jamais. Le contexte va du plus petit au plus large, de l’intérieur jusqu’au dernier cercle.

Chaque expression ou action indexicale dépend du contexte. On peut dire un jour de pluie : « Il pleut ». Ce « il pleut » ne prend pas en compte dans une situation normale une pluie dans la maison. Généralement on sous-entend « Il pleut à l’extérieur ». L’extérieur n’étant pas précisé ; le contexte définissant le mode propre de l’application sur laquelle porte le fait. Si on dit « Il pleut » et qu’il pleut effectivement à l’intérieur de la maison, c’est que le contexte est différent : le toit fuit !

le contexte décrit une situation commune de un à N faits. Il peint, il met en situation des actions ou des activités de productions indexicales. C’est le treillis qui ouvre à l’explicitation d’une situation ou d’un acte de parole donné.


1 [1]Anacoluthe: nom féminin. Changement brusque de construction grammaticale.