POUR EN FINIR AVEC LE BILLBROTHERISME EN SEPT POINTS
mercredi 18 septembre 2002ENVOYÉ SUR LA MAILING LIST 'COPYLEFT ATTITUDE' PAR JP DEPÉTRIS
Le projet Palladium de Micro$oft fait peur, il n'est pourtant pas imparable... du moment que la population des utilisateurs sait ce qu'il faut faire...
1. Les réactions au projet Palladium se divisent actuellement en deux : ceux qui sont inquiets d'une menace mortelle sur la liberté du net, et ceux qui sont rassurés par son caractère à peu près irréalisable. Les deux ont certainement raison. Microsoft n'a pas les moyens d'instaurer seul une surveillance mondiale, mais il n'est pas seul, et il assure sa part autant qu'il peut. C'est pourquoi il vaudrait mieux ne pas trop se bloquer sur cette superficielle contradiction dont les termes ne s'excluent pas nécessairement.
2. On aurait tort aussi de ne considérer le projet Palladium qu'à travers le long terme des tentatives de contrôler le net. Dans le court terme d'une crise technique et commerciale des biens immatériels, il ressemble à une tentative désespérée face à une stratégie d'échec pour sécuriser le système aussi bien que pour assumer la concurrence sans rendre captifs les utilisateurs autant que les entreprises rivales ou associées.
3. Les produits Microsoft ne sont pas fameux. Leur seul atout est de représenter une large majorité des systèmes et des logiciels, permettant à ceux qui les utilisent de communiquer entre eux aisément, sans même avoir à comprendre comment. Imaginons seulement que, même en restant sous Window, un pourcentage à deux chiffres d'utilisateurs comprenne qu'un fichier texte n'est pas un fichier Word, ou qu'un fichier html n'est pas un fichier Explorer - en somme, que le logiciel cesse d'avoir à leurs yeux plus d'importance que la marque d'un stylo en ce qui concerne l'écriture -, et c'en est fini du monopole Microsoft.
4. Tout ce qui est fait sur un ordinateur doit pouvoir en sortir. Tout, sur un ordinateur, se fait à l'aide de logiciels. Tout ce qui se fait à l'aide de logiciels a la forme de fichiers numériques écrits dans un certain langage, dont il existe deux sortes : les langages propriétaires, qui ne sont interprétables que par l'application qui les utilise, et les langages qui sont du domaine public, html, pdf, jpg, mp3 Par conséquence, tout ce qui se fait sur un ordinateur doit finir par être transcrit dans un langage du domaine public.
5. Si l'on sait cela, on comprend que le véritable enjeu de l'informatique de demain est la primauté du langage sur l'application. Celui-ci est d'autant plus important qu'il est occulté dans les publicités, les manuels, les revues et même les groupes de discussion, alors que la question est à la portée du débutant. Elle se résume ainsi : Quelles que soient les raisons pour lesquelles j'utilise un logiciel, quand j'ai fini, comment dois-je exporter mon travail ? Celui qui ne sait ou ne veut résoudre ce problème le reporte sur d'autres.
6. Or, en le déplaçant, il en complique la résolution pour les autres, mais aussi pour lui-même dans le long terme, au fil en changements de systèmes, d'applications ou seulement de versions. Il se met alors sous la dépendance de plus experts que lui, de mises à jour ou de logiciels dédiés, et il finit par rendre tout le monde dépendant des produits qui dominent le marché. Une telle façon aberrante de travailler pourrait être aisément corrigée plutôt qu'encouragée, si elle n'allait pas dans le sens d'une obsolescence accélérée des matériels et des logiciels, dont on pourrait soupçonner les producteurs, les services, les revues et les formateurs de faire leur fond de commerce.
7. Cette stratégie commerciale à court terme est en train de montrer sa limite. Rendre l'informatique artificiellement complexe et coûteuse finit par brider son développement. On ne peut aller impunément contre le bon sens et contre les principes mêmes de ce que l'on prétend offrir. Personnal Computer, cela contient quand même l'idée d'un utilisateur autonome, non ? Aussi le remède est-il à la portée de chacun. Il va de l'intérêt commun, quand on reçoit un document en format propriétaire, d'en demander le renvoi en un autre, et d'employer plutôt sa patience à expliquer à son correspondant comment s'y prendre et pourquoi.
- Jean-Pierre Depétris
madchat / inquisiteur palladium [hardware]microsoft, AMD, Intel développent depuis quelques temps une puc eincrustée dans les CPU, j'ai nommé "Palladium".
N° de série à gogo, chaque IP aura un identifiant qui sera logué, et microsoft se réservera les droits de contrôle sur le contenu de votre /disque dur (hugh !) ainsi que d'autoriser ou non l'execution de softs.La puce ne pourra bien entendu pas être désactivéee.Installer un os autre que Windows vous priverais de l'accès à la puce et donc au processeur...
Des experts venus tout droit de l'île d'Elbe chargés de faire de la propagande made in microsoft ont dit, je cite: "This is something you really need to have in a computer for it to do secure operations" -explains Chris Wysopal, director of R&D at @stake (ex-L0pht, qui apres leurs confidences au FBI, ont decidement vendu leur ame pour de bon) a computer security firm. "Once you have better security on the hardware platform, you can start to use for a variety of things."
N'oublions pas qu'à ce jour, il est fait états de plus de 1000 failles de sécurité patchées et encore plus non patchées. Mais c'est connu, les 'experts' en sécurité microsoft savent de quoi ils parlent.
Une étude de marché, ainsi que l'opinion des plus grands informaticiens de ce monde montre que dans 5 ans le libre aura surpassé Microsoft et toute sa clique de piège a fric. Dès lors il faut couper le mal à la racine, c'est ce qu'est en train de tenter microsoft. Sans l'accès à internet LE Libre (licence GNU/GPL et Cie.) disparaîtra comme dans un libricide (génocide informatique)
Quant au gouvernement américain qui a peur du terrorisme ils sont plutot favorables à ces mesures pour faire face à l'insécurité (lol).
Les mesures à prendre seront de s'orienter vers d'autres architectures que intel/amd. Linux et BSD tournent deja parfaitement sur beaucoup d'autres plate-formes. A quand un processeur "libre" ?
Des chinois développent un processeur, le "Dragon Chip" (architecture RISC!) et un serveur "Soaring Dragon" pour concurrencer Intel/crosoft.
http://english.peopledaily.com.cn/200209/27/eng20020927_104011.shtmlinterview de Manuel Castells un sociologue de Berkley (BSD/LSD) sur l'
internet : http://www.lemonde.fr/article/0,5987,3244--278078-,00.html
25/06/2002Microsoft teste un "cheval de Troie" : Palladium
Révélée par l’hebdomadaire américain Newsweek, la nouvelle stratégie de Microsoft, nom de code Palladium, aurait pour vocation de mieux garantir la sécurité des ordinateurs PC. Pour y parvenir, Palladium utiliserait comme clé une puce spécifique, que les constructeurs implanteraient dans les PC. Selon Newsweek, le nouveau système permettrait d’interdire à un programme malicieux de s’exécuter à l’insu de l’usager. Il assurerait également le chiffrement des données et le filtrage des courriers électroniques indésirables. Dans son principe, la technique est presque aussi vieille que l’informatique. Il y a dix ans, une clé physique branchée sur le PC était sensée interdire la copie illégale du logiciel, voire son fonctionnement. Mais ce type de sécurité a très vite été contourné.
Si AMD et Intel, les deux principaux fabricants de processeurs pour PC, ont déjà donné leur accord, les grands noms du PC, Dell ou HP/Compaq, restent pour l’instant silencieux sur la question. Accepter de modifier en conséquences les cartes électroniques de leurs ordinateurs revient à accroître leur dépendance à l’égard de l’éditeur, voire à rétablir, sous couvert de sécurité, un quasi monopole sur les PC. Microsoft détiendrait un brevet qui lierait de façon inaltérable les puces du PC et Windows par un secret commun. Seul à détenir le secret, Microsoft pourrait se réserver alors l’exclusivité d’accorder ou non aux éditeurs le droit de fonctionner sur windows. La firme de Bill Gates en terminerait du même coup avec la menace Linux, en obligeant les constructeurs à développer deux gammes spécifiques de matériels.
Le projet ne verra sans doutes pas le jour avant 2004, voire 2006. Mais la réaction, dans les semaines qui viennent, des constructeurs de PC et des pouvoirs publiques, en Europe comme aux Etats-Unis, donnera à Microsoft une indication précieuse sur la résistance que pourrait rencontrer une telle initiative.
Paul Philipon-Dollet