Construction d'un hypertexte sur le champ lexical du mot réseau
Les définitions sont tirées du petit dictionnaire Larousse.
(Mel Vadeker, 1997)

Un exemple pour expliquer comment et par quelles étapes je suis passé pour créer un petit hypertexte. Je prends le petit dictionnaire Larousse, celui que l'on trouve dans les écoles primaires. Un dictionnaire simple, accessible aux enfants et donnant des définitions courtes.

Comment faire un hypertexte avec le mot réseau ? Je n'ai pas le choix, il faut que j'utilise le dictionnaire, et seulement lui, pour construire un réseau lexical autour de ce mot.

Première étape :
Je commence à prendre la définition du mot réseau, je décompose ensuite cette définition pour en faire ressortir les notions importantes, des mots marquants avec lesquels je vais commencer à élaborer le premier niveau de mon hypertexte. Ces mots sont "communiquer", "moyen" et "membre". Je prends ensuite ces 3 mots pour en étudier les définitions et à chaque fois j'isole les mots-clés qui vont constituer le deuxième niveau de mon hypertexte.

Deuxième étape :
Je poursuis la procédure de la première étape en étudiant les 3 mots de premier niveau. Je me retrouve alors au deuxième niveau avec les mots "transmission", "information", "groupe", "partie", "corps", "société", "pouvoir", "faculté", "fin". Et là, les choses se complique, il faut de nouveau analyser 9 nouvelles définitions pour en retirer les mots significatifs. Il se produit ainsi une croissance en nombre à chaque progression. Je continue donc mon travail, j'isole et sélectionne de nouveaux mots-clés pour arriver au troisième niveau de profondeur (voir la figure ci-dessus).

Troisième étape :
J'ai 19 nouvelles définitions, c'est un nombre suffisant, ce sera le troisième et dernier niveau de mon arborescence. Je suis parti du mot réseau et j'ai progressé par deux paliers pour atteindre et isoler un nombre de définitions suffisantes, 31 en tout. Je n'ai pas encore d'hypertexte, cela ressemble plus à une arborescence avec des feuilles terminales aux extrémités. Il me reste alors à créer les liens pour fermer sur lui-même l'hypertexte.

Quatrième étape :
Je remarque dans mon arborescence, des groupes lexicaux, ce sont des mots faisant référence à une même notion. Je construit des liens bi-directionnels pour relier les mots partageant des similitudes. C'est une étape importante car elle me permet de construire réellement l'hypertexte. Je ne devrais plus avoir de feuilles terminales, si un mot pointe sur un autre qui ne le contient pas dans sa définition, ce dernier devra le faire figurer comme corrélât.

Cinquième étape :
Il reste malgré tout des mots isolés, c'est un instant délicat. Il faut en effet faire des liens de sorte qu'il n'y ai jamais d'arrêt de la progression dans l'hypertexte. Les derniers liens seront donc ceux de corrélations, ils seront tous bi-directionnels. Je relie les mots qui me semblent posséder des parentés lexicales ou sémantiques.

L'hypertexte est terminé, il devient fonctionnel. Je peux m'en servir pour naviguer d'une notion à l'autre, pour éclairer des définitions et proposer d'autres perspectives d'interprétations. Sur le schéma il se dégagé une sorte de cartographie représentant ma vision personnel du mot réseau. En découpant et en reliant les mots je fais en sorte de représenter le fonctionnement de ma pensée. Une autre personne aurait probablement construit un hypertexte diffèrent.

Conclusion :
L'hypertexte est très efficace pour représenter une pensée en mouvement, une exploration cyclique qui ne connaît par d'arrêt. C'est une représentation non-hierarchisée de la connaissance. Il permet de revenir sur des notions par d'autres chemin en donnant la possibilité d'interpréter différemment. Cette représentation en réseau facilite la compréhension et l'utilisation de données éclatées et dispersées. L'hypertexte se rapproche d'un fonctionnement naturel et instinctif de la pensée qui procède par raccordement et associations d'idées.