7. Morphée appelle les amoureux

Sombre beauté merveilleuse
En ton antre je rentre pénètre
Ta magie est silencieuse
Mais je la sens de tout mon être

La chaleur du feu m'envoûte
M'ensorcelle à chaque flamme
Mais moins que tes yeux sans doute
Aux reflets noirs de ton âme

Dehors les gargouilles sourient
La brume opaque se soulève
Douce respiration de l'oubli
La nuit ne sera pas brève

Et nos corps font connaissance
Dans une langue ancestrale
Vices maléfiques et souffrance
La fièvre sur un piédestal

Le temps s'arrête éternel
Tu me dévores je succombe
Aux griffes et aux crocs cruels
Un loup hurle et poursuit sa ronde

Dés lors les désirs s'assouvissent
Sur la fourrure d'une bête féroce
Tu cries et m'offres tes délices
Charnels mystiques et véloces

Mais bientôt le feu s'éteint
Le jour se lève majestueux
De nos ébats c'est la fin
Morphée appelle les amoureux
10/11/98