127. Ode à Gaïa

L'homme occidental a cette culture
Qui consiste à combattre la nature
Infligeant des brûlures irréparables
D'affligeantes blessures intolérables

Pas d'erreur l'homme se croit supérieur
Bien à la hauteur de cette gageure
Tuant Gaïa sa mère nourricière
Un parricide au goût des plus amer

La Terre n'a plus le même visage
Mutilée par la rage et les carnages
Par un mariage entre haine et bêtise
La belle bleue depuis peu agonise

Brise et vent ont le parfum du néant
Relents embêtants de béton béant
L'air du temps pue tant à l'ère moderne
Qu'hommes et femmes errent des cernes aux yeux ternes

Ils ne discernent pas le bien du mal
Nul madrigal environnemental
Ils s'empalent sur leurs pics de croissance
Le profit est religion la croyance

Nul ne pense à la faune et à la flore
Tous l'ignorent qu'importe le décor
Pas d'effort fait pour l'écologie
Mais le forfait d'une idéologie

Ici les animaux crèvent dans des zoos
Là massacrés pas de pot pour leur peau
Une eau polluée imbibe les plantes
Vouées à l'attente d'une mort lente

Tente de vivre avec et non pas contre
Comme les sages d'Orient le montrent
Rencontre Dame Nature la Belle
Fais-lui la cour l'amour universel
16/06/00