137. Fin de la vieFin de la vie tu souffre en douce
Emprunt d'un sentiment de frousse
De l'hospice à cet hôpital
Ce parcours brutal est banalTrépasser dans la solitude
En manque de sollicitude
Nous devons crever en silence
Le vide comme unique substanceTu aimerais voir ta famille
Tes enfants ta petite fille
Et non ces froides blouses blanches
Professionnelles mais pas franchesMise à l'écart de l'agonie
Il faut décéder sans un cri
La souffrance est une indécence
A isoler dans le silenceTu espérais mourir chez toi
Dans ta maison ton lit tes draps
Et non dans ce mouroir vidé
De toute personnalitéVieillards impotents et malades
Considérés au dernier stade
Sont traités comme des enfants
Sans raison ni discernementTu voudrais clore tes paupières
Stopper net ce calvaire
Mais tu n'as pas ton mot à dire
Seulement le droit de subirAcharnement thérapeutique
Dédicace au progrès technique
Fin de la vie fin inhumaine
Que l'on institue en système
02/03/00