Remise en question à perpétuité…

Mercredi 26 janvier 2000, 19 h 35
 
 

Qui suis-je ?

Où vais-je ?

Dans quel état j’erre ?

Ca commence toujours comme ça quand je me remets en question.

Ca aurait pu être de moi, mais ça ne l’est pas, même si ces trois phrases interrogatives reflètent complètement l’état d’esprit dans lequel je me trouve aujourd’hui.

Je n’arrive pas moi même à me répondre. Je ne sais plus qui je suis, ni ou je vais. Je ne pourrai même plus définir mes besoins actuels.

Ce que je devrai vouloir, je ne le cherche plus.

Je ne sais pas ce qui ne va pas, ni pourquoi je ne suis toujours pas heureuse d’ailleurs…

La réponse pour beaucoup est simple, catégorique et relève du matérialisme de base pur et simple : " par manque d’argent ".

Je ne suis pas convaincue de cette réponse.

Depuis quand l’argent ferait il le bonheur ? c’est idiot de dire ça. Pourquoi les enfants de riches sont si malheureux et pourquoi représentent-ils alors la majeure partie des jeunes toxicomanes ?

Non, l’argent n’est pas une source de bonheur, au contraire. Plus d’argent il y a, plus de tristesse il y a.

A quoi sert d’être riche puisqu’on peut tout avoir ?

Non, le bonheur est lié à autre chose.

Chacun voit son bonheur différemment, chacun le trouve où il peut, s’il le trouve un jour évidemment !

Je ne sais pas où il se trouve, je ne sais pas où chercher.

Il manque quelque chose, un " je ne sais quoi " qui ferait le déclic dans ma tête et dans mon cœur.

Mon cœur qui s’emballe trop vite à mon goût…

Je ne suis pas faite pour vivre aujourd’hui…

Je rêve à des folies, je pourrai faire n’importe quoi pour le trouver. J’aimerai savoir où me diriger.

Mais évidemment, mes pulsions me dictent toujours de suivre et écouter mon cœur, qui ne cesse de battre la chamade et me pousse à faire des choses dingues qui me mettent dans des situations pour le moins gênantes.

Je suis esclave de mon cœur :

C’est ma force, ce qui me rend heureuse pendant de courts instants, même si les faits qui s’ensuivent me font tomber dans une morosité pour le moins absurde.

Je me retrouve à me maudire d’avoir commis tel ou tel acte, parce que mon cœur m’y a poussé.

Et pourtant, c’est pendant le moment de mes actions non contenues et irréfléchies que je me sens enfin heureuse.

Malheureusement mes actions, à la base, parties d’une bonne intention, ne font pas le ravissement escompté auprès de tous. Je ne peux pas m’empêcher d’agir en " folle " (comme disent les gens qui m’entourent).

Mon bonheur ainsi perturbé et anéanti, a donc une vie de courte durée…

C’est à ces moments - là que je me dis " ma p’tite, tu n’es pas heureuse dans ta vie, tu as trop d’amour, personne ne peut te le rendre, garde le ! Arrête d’en donner ! ".

Quelle est donc la pièce manquante au puzzle de mon idéal ?

Arriverai je un jour à terminer cette " vie - puzzle " ?