J'TE METS UN COOKIE SUR L’HISTOIRE POUR QUE ÇA LAISSE DES TRACES
 

C’est la nuit qu’il faut peindre en couleur …
Rouge sur fond blanc c’est fade
Rouge sur fond noir ça te crie à la gueule.
Est-ce que « éCRIre » est aussi comme « jeter un cri ? » Démonstration :
Je te le dis, je te l’écris, je te le crie  -  ça crie ?
Tu entends à travers le cyber espace ?

Amalgame, conglomérat, vies grouillantes sculptées dans le brouhaha assourdissant du silence.
Cyber salons complets,  cinémas vides, mais où sont les neiges d’antan ?

Des lolitas de papiers, des tarzans de bazars, des majorettes en mal de majors, des divas de parking taxées de parcmètres, des 2be3 gaufrés, soufflés, raidis par la bêtise.

Ils sont si proches ceux à qui on ne veut pas parler. Nous les côtoyons, ils nous frôlent, nous aguichent, nous jettent leurs processeurs en pleine poire, comme autant de projecteurs dérisoires éclairant une médiocrité dont personne ne possède d’instrument pour mesurer l’ampleur.

Je m’en veux de m’abandonner à la bêtise parfois.

Mes racines sont profondes, elles puisent dans le magma, se chargent de violence.
Violence … elle se répand dans mes veines, et voilà vingt mille ans qu’elle roule comme un torrent de cailloux et qu’elle remplit mes yeux d’orages.
La mémoire est vive et intacte, elle retrace les époque, ravive les souvenirs dans la langue des siècles auxquels ils appartiennent : déjà à Lascaux je repeignais le plafond de la Sixtine.
Mon âme est couronnée par mon Panthéon, ils ont soigné mes bleus comme autant d’Urgo sur les bobos.
Je me souviens de mes poètes ; « sois sage ô ma douleur », « sous les ponts de Paris coule la Seine », « ô souvenirs printemps aurore », « c’est un joli val où coule une rivière » … Leur musique faisait comme ça.

Un jour je t’enverrai des éclairs et du tonnerre, à faire péter le cyber espace, ça fera un BANG à décrocher la voûte céleste pour que les étoiles retombent en cascade de lucioles et viennent se poser sur la maison où tu dors.

Martina
03.03.98