PAPILLONEt l’Intense ne se doutait pas de la mue
D’une vilaine chrysalide sortait un papillon
Contre de la poudre d’or il troquait ses haillons
Pour mieux s’envoler vers les nuesSes ailes sont bariolées et délicatement ciselées
Ses yeux à facettes s’ouvrent sur l’horizon
Pour lui à la Liberté point de raison
Le voici maintenant par l’avenir appeléIl salue le soleil qu’il avait perdu de vue
Enfermé qu’il était depuis si longtemps
Regardez le voleter au coin d’une rue
Et croquant les fruits à belles dentsDes mains indélicates auraient pu lui ternir ses couleurs
Mais pour sa Naissance le hasard avait choisi
Contre l’entendement et tout ce qui s’était dit
Un être fragile qui avait échappé au bonheurPapillon veille sur son sommeil
Et avant qu’il ne s’éveille - jette sur ses yeux
Un peu de ta poudre d’orMartina
26.10.86