LE COMMENT DU POURQUOI
Mel Vadeker, 1998
0.
Genèse de mon moi prescient,
C’était l’année de l’attente du comment du pourquoi du suis-je ?
1.
Un effort conscient pour de se désengager
Délimiter la pensée pour en sortir
Reculer en dedans et apercevoir l’édifice
Tourner son œil intérieur dans toutes les directions
Le comment est plus puissant que le pourquoi
Ici et maintenant se manifeste
Comme une question qui soulève le cœur.
La force du comment est sous estimée
A l’inverse le pourquoi séduit
Son impact sentimental est facile
Mais le comment reste supérieur
Ce fait indéniable est la preuve de l’origine
De l’importance du doute
Ce levier développe une impulsion première
La cause de bien des maux se révèle soudain
La méthode perturbe en projetant les valeurs en dehors
La fondation première est comme le puits
Où se nourrit le rhizome malléable à souhait
Soulever la terre pour apercevoir les racines
Le premier pas vers la compréhension
La difficulté réside dans la technique
L’état de l’art ne s’acquiert pas sans sacrifice
Le premier traitement provient de soi
La vérité devient soudain une épreuve
2.
L’information par nature instable, fruit d’un effort spirituel, retourne à la source pour se redéployer. Si le doute est un effet de la méthode, il n’en demeure pas moins que la rigueur participe à l’apprentissage. La constance est facteur d’évolution à la condition de s’investir dans différents territoires d’expérimentation. L’évaluation ne tiendra compte que des résultats pratiques et de la nature du changement. La qualité de cet art est souvent un effet de la stabilité. La première tentation est de fuir sa responsabilité. L’information se doit d’être organisée consciemment dans le respect des premières règles. Ne pas oublier le comment tel est le credo.
3.
La description pertinente contient les éléments de sa genèse ainsi que les contraintes issues du terrain. Les éléments recueillis et les propositions s’organisent par une démarche mêlant efficacité et perspicacité. L’incomplétude est bornée dans un périmètre défini par le modèle théorique qui sert de référent. Ce dernier ne devient qu’un simulacre rationnel, un outil temporaire qui ne peut plus s’ériger en dogme.
4.
Le rôle de cette rigueur méthodologique est de contrer l’asservissement par un système de croyance statique. Faire en sorte que le système descriptif reste dynamique avec une remise en perspective des fondements afin que la recherche de vérité ne soit pas limitée d’une part par le système cognitif et de l’autre par l’autoréférence ethnocentrique. Cela tant à limiter la perpétuation de crises dogmatiques et à éviter l’effondrement de paradigmes. En d’autre terme il faut lutter en permanence pour une liberté cognitive et résister aux pièges des croyances contradictoires isolées de leurs contextes de production. En substituant un paradigme rigide par un méta-paradigme analytique le discours local de la méthode résout le paradoxe des contextes.