Rage ( Mel Vadeker, 1991 )

Furieusement la colère émerge dans toute sa puissance.

La rage inonde par vagues puissantes toutes les perceptions.

La réalité construite pleure soudain les larmes de son créateur.

Les larmes coulent avec violence corrodant une image de l’être intérieur.

Le ruissellement reprend la corrosion des sens.

La forme mentale retrouve son image noyée par d'âcres suffocations.

Le bouillonnement intérieur évapore l'horreur sans cesse inhalée par la conscience.

Doucement le décor se dévoile, l'arène voit le combat de perverses pulsions, dans le rythme saccadé des râles, une litanie guerrière s’élève.

Cette lancinante danse est insupportable, la douleur voile tout discernement mais procure une telle force...

Toute cette puissance dévale les contrées inexplorées de l'âme, le pouvoir destructeur semble être l'extension de l'esprit même.

Tout devient claire, tout le processus est compris :

" L'action est déterminée par l’effet d'une prise de conscience, celle-ci utilise la contrainte comme une expérience et non comme un symbole."

L'information destituée fait place à la prescience de ce qui doit être fait.

Mais où commence l'expérience de soi ?

Ou finit l'horreur d'être ?

Sinon dans l’expérience d'une prise de conscience absolue...