Le cri de la sirène (Mel Vadeker, 1999)
 

J’ai entendu le cri strident de la sirène,
le souffle maléfique de la créature,
le son infâme de la malédiction.

J’ai senti les effets de ce chant maudit.
J’ai vu mes compagnons mourir de la noyade,
sans espoir et dans la souffrance.

J’ai vu les esprits couler à pic,
au fond des eaux et se faire dévorer.
J’ai vu les chants mortels des sirènes
faire de l’homme une victime sans conscience.

J’ai survécu à cette malédiction,
par ma seule volonté,
avec l’aide de l’imagination.

Ma pensée m’a protégé de l’appel du fond,
de cette lente plongée,
et sur le chemin du Non-retour,
j’ai survécu.

J’ai vaincu les sirènes.
J’ai tué le sortilège et la créature.
Je n’ai pas pu sauver mes frères,
mais j’ai prouvé que l’homme peut triompher.

C’est par ma seule imagination
que mon esprit se meut.
C’est par la croyance
que ma volonté survit.
Mes pensées s’effacent
et deviennent mise en garde.

La puissance de vie me guide.
Elle passe par moi et m’illumine.
Elle suit la route que j’ai tracée.
Elle culmine sur le sommet de ma raison
pour libérer mon énergie.