Voyageur ( Mel Vadeker , 1991 )
 

L'image éclaire le verbe qui explose en une myriade de couleurs.
Les couleurs stagnent sur les crépuscules de la conscience divine qui s'explore.
Cette route qui trace l'action détermine l'émotion diffusée dans cette âme qui nous sert d'état d'être.

La violence est là.
La peur se situe dans l'expérience de l'autrui.

Cet autrui, qui peut s'appeler Je, mène la danse cosmique de la prise de conscience.
C'est alors que le Moi se déchaîne dans ses actions prophétiques.
Il devient guerrier pour annoncer l'apocalypse, mais la souffrance guette sans répit ses pensées.

Le fou de guerre qui songe à contempler le néant de ses victoires ne voit que la laideur de son râle de désespoir.

La mort victorieuse dans l'éclair de sa passion poursuit sa chevauchée sauvage.
Son galop annonce la défaite du souffle.

La mort déchaîne ses pas sur l'éternelle contrée boueuse de nos fantasmes.
La terre devient alors mouvante, englobant les agonies monolithiques de nos esprits.

Ce voyageur mythique recommence sans cesse son périple et change de masque devant chaques victimes.
Le monde intérieur est d'une telle richesse qu'il en devient grandiose...

Dans ce labyrinthe qu'est la conscience, il n'est pas nécessaire de se servir  du fil d’Ariane.
Suivre la voie de la survie c’est se résoudre à tuer toutes pensées rationnelles car le moment viendra où devant l’Hydre métaphysique le voyageur sentira en lui la présence de Tout Ce Qui Est.