Question et réponse :
Réaction d'un lecteur sur le texte "la nature de ma quête" de la rubrique  Réponses aux courriers des lecteurs
Je publie le courrier intégralement ainsi que ma réponse pour clarifier le contexte d'une interrogation.

>Sujet: En réaction à "la nature de votre quête"
>A: Mel Vadeker
>Date: 10/05/2002
>
> Bonjour,
>
> je suis tombé par hasard sur votre site, intrigué par la diversité des
> critiques adressées par vos lecteurs j'ai lu quelques uns de vos
> textes puis vos réponses aux lecteurs.
>
> Le texte "La nature de ma quête" a notamment retenu mon attention.
> Bien que je ne sois en aucune mesure détenteur de la vérité qu'il me
> semble que vous aspirez à découvrir par votre travail de réflexion et
> d'écriture, il m'a inspiré cette réflexion :
>
> Vous écrivez : "j'ai parfois l'impression d'avoir certaines réponses
> conceptuelles répondant à des problèmes complexes depuis longtemps
> mais étant limité par le langage, je n'arrive pas à les formaliser.
> [...] et c'est la toute la difficulté, c'est ce passage de l'idée à sa
> représentation qui prend du temps et du travail".
>
> Vous reconnaissez ensuite que la somme de choses à formaliser est
> infinie et que la formalisation est donc une tâche sans fin, posant
> ainsi les limites de la formalisation conceptuelle.
> En effet, de la même manière que la recherche scientifique de la
> vérité n'est terminée que lorsque tout est connu, décrit dans ses
> moindres détails (ce qui n'arrivera pas étant donné l'infinitude de
> l'espace, du temps et donc de la chaîne causale), la quête
> métaphysique du sens peut également ne pas avoir d'issue.
>
> Les bouddhistes disent quelque chose de similaire "celui qui pose
> une question se trompe, celui qui y répond se trompe" et privilégient
> une approche basée sur l'élaboration de réflexions toujours plus
> simples et plus précises plutôt que sur la résolution de problèmes
> toujours plus complexes.
> Avant de chercher à trouver une réponse aux phénomènes complexes ils
> cherchent d'abord à savoir quel sont leurs éléments constitutifs les
> plus élémentaires.
> Appliquant cette devise ils arrivent à une description universelle
> de l'univers qui pourrait être celle à laquelle il me semble que vous
> aspirez.
>
> Amicalement,
> Laurent
>
De :  Mel Vadeker
Sujet : Re: En réaction à "la nature de votre quête"
Date : 12/05/2002

Bonjour,

Vous postulez l'existence d'une description universelle de
l'univers qui soit formalisable. Et Il me semble que vous touchez
là à une problématique de la représentation et de l'auto-référence
qui soit paradoxale. Un problème qui touche la rationalité et la
représentation des connaissances. On touche là des préoccupations
ontologiques, j'ai de mon coté par des voies différentes trouvé une
démonstration sur l'impossibilité de construire une représentation
universelle de l'universel (i.e. une description complètement univoque
et parfaitement objective).
D'autres démonstrations différentes sont disponibles sur mon site à travers
des articles de recherches des mémoires et des thèses en
ethnométhodologie. Voir par exemple l'article :
http://perso.club-internet.fr/vadeker/corpus/ethique.htm

Le problème pour moi n'est plus de construire ou formaliser
une représentation universelle de l'universel mais de comprendre
comment fonctionne la connaissance et en faire une analyse
critique. L'autre aspect est celui de l'état de conscience et de l'expérience
ontologique qui est de nature indescriptible puisque faisant référence
à un état de l'être inséparable de état phénoménologique de
la prise de conscience de soi.
Quelles sont les possibilités de faire passer cette expérience particulière
à travers une représentation de la réalité imparfaite ? C'est l'une des
problématiques que je cherche à cerner en utilisant des axiomes
de sens commun ( principes ou concepts ethnométhodologiques).

Cordialement.
Mel Vadeker.