Décortiquer le réel.
Suite du discours de vulgarisation de l’ETM
(ETM : Ethnométhodologies Transdisciplianaires et Multimodales)
en construction, correction en cours
Les logiques locales et la phénoménologie sociale comme théorie de l’information
Mel Vadeker, 2004Déconstruire nos croyances pour comprendre l'univers
Un enquêteur aguerri, un individu curieux, une personnalité active, avant de découvrir un complot ou dévoiler une conspiration, peuvent se demander ce qu'il se trame en dehors du champ de leur compréhension. Que se passe t-il en dehors de nous ? Quels sont les secrets et pouvons-nous y accéder par la raison ?
Le monde phénoménal est une illusion, les apparences sont trompeuses. Ce que l'on pense être une certitude peut être remis en question le lendemain. L'information et la cognition s'enracinent dans des zones psychiques mouvantes qui dépendent autant de l'individu que de son milieu d'apprentissage. Et pourtant, il y a bien un monde immuable, une réalité physique avec laquelle nous interagissons. Cette réalité tout en nous dépassant nous donne les outils pour la comprendre, c’est ainsi que nous sommes capables de percevoir l’univers par nos propres moyens sans jamais l’égaler, sans jamais être à son niveau.
Dans ses rêves les plus fous, l’homme qui reste un observateur particulier de l’univers, espère atteindre, voir même se porter à la hauteur de cette totalité qui l’englobe. Il se retrouve vite dans un cercle vicieux : comment peut-il observer en toute indépendance l’univers qui le contient et grâce auquel il s’appuie pour fonder ses observations ?
Lorsqu'il y a une découverte, une idée nouvelle, une révélation qui ébranle l'édifice des convictions établies. Que se passe t-il ? Le doute peut devenir pathologique et entraîner une suspicion systématique. Dans ce cas, comment faire confiance et que croire ?
La croyance est le moteur de nos convictions mais c'est aussi l'élément fondateur qui nous donne la conscience de l'évidence. Nous découvrons ainsi le piège redoutable qui se profile, si les fondements de nos savoirs dépendent de l'accumulation d'évidences localement circonscrites dans nos pratiques quotidiennes, existe t-il alors un élément stable auquel se raccrocher pour découvrir la vérité ?
Apprendre le réel c'est comprendre la difficulté à cerner la vérité
Prenez le texte que vous êtes présentement en train de lire :
1/ il se trouve à portée de lecture par le seul biais d’un support informatique qui va le transmettre électroniquement sur un écran d'ordinateur ou de télévision.
2/ il se trouve sur un support papier, dans ce cas les caractères sont imprimés.
3/ il se trouve sur un autre support.Il est donc vrai de dire que ce texte peut exister de différentes manières. Voilà la vérité, on peut dire qu'un énoncé est vrai lorsqu'il correspond à la réalité.
L'autre difficulté est de construire des énoncés vrais, ils ne sont pas faciles à élaborer. Lorsque vous approchez d'une explication exacte, même si elle reste approximative, vous vous approchez de la vérité. Nous avons là un problème crucial.
D’une manière simple, on peut dire qu'une chose est soit vraie, soit fausse. C'est une approximation qui fonctionne dans le quotidien mais lorsque nous avons à traiter de problèmes complexes nous devons situer ce raisonnement dans un contexte logique plus étendu. Nous devons alors confronter nos méthodes aux conditions initiales qui les gênèrent car les énoncés dépendent fortement du raisonnement, de la perception et de l’apprentissage. La démarche est alors double, c'est celle de la description et de la prescription.
Classer l'information pour apprendre à penser sa propre pensée
Êtes vous vraiment en train de lire un texte ? Une approximation classique donne pour ce jugement de valeur : vrai / faux / incertitude. Cela dépend en effet du contexte, du champ de définition et de la manière dont l'on va comprendre cette question. Dans un sens, il est raisonnable de dire oui à la question mais dans un autre contexte de définition, on peut répondre non ou peut être. Qu'est ce qu'un texte ? Est-ce que la définition comprend le support informationnel électronique ? Est-ce qu'une représentation virtuelle projetée sur un écran constitue un texte ? Voilà le genre de difficulté que l'on rencontre. Il existe une variabilité du sens qui n'est pas circonscrite dans un objet abstrait mais dans une relation entre un observateur et le contexte de traitement de l'information.
En posant ce problème, nous mettons en lumière une autre description qui dépend d'une état fondamental générateur du réel. Cet état devenant de fait le support même de la cognition. La pensée procède ainsi par une réduction qui sert à gérer la complexité du monde. Nous faisons ainsi des approximations pour pouvoir communiquer plus simplement et par économie de moyen et de temps, nous évitons de réfléchir sur l'évidence puisqu'elle est censée être admise par tous. Dans la pratique on démontre assez facilement que l'évidence varie d'un individu à l'autre. Le problème est là, ce qui est évident reste indémontrable ou du moins, on ne fait pas l'effort pour réfléchir sur cet état indicible de la cognition.
Pour résoudre le problème de l'évidence et son effet sur la chaîne de raisonnements. Nous pouvons établir un premier examen de nos choix et de nos modalités de jugements. C'est faire une quelque sorte de la taxonomie : aborder le plus simplement du monde la science de la classification.
La réduction de l'information est une conséquence de l'autoréférence
La taxonomie est la première étape pour penser une réduction qui se traduira par une autoréférence vers le concept flou de l'évidence. La logique de cette opération fonctionne par la découverte de ces opérateurs logiques fondateurs constituant le support d'autres opérations logiques plus accessibles. Apprendre à penser le fondement de sa propre pensée, c'est agir de manière progressive, par pallier de complexité et dans un formalisme qui boucle sur lui-même.
Nous découvrons plus de détails et le jugement s'enrichit d'une nouvelle dimension. Penser le monde n’est plus aussi simple, on ne peux juger d'une manière tranchée, il apparaît beaucoup de subtilités. En face d'une interrogation, nous serons capable de répondre selon le contexte de l’interprétation et la position cognitive de l’observateur. Nous abordons ainsi une rigueur d'analyse préliminaire.
Décomposer la cognition pour décrire une logique de générateurs
Pour la première question posée plus haut, nous avions une réduction du jugement selon trois catégories : vrai / faux / incertain. En cherchant à résoudre le problème de l'évidence et de l'autoreference nous plongeons dans un autre monde. Celui de la description de la réalité logique qui génère le fonctionnement de la pensée en action, et corrélativement la pensée qui se pense elle même.
Nous n'avons plus trois catégories pour penser et valider l'information mais beaucoup plus. Cela étend la capacité de jugement à toutes formes de connaissance formalisable, à toutes les subtilités possibles. On se retrouve face à un formalisme qui décrit à la fois son contenu et son contenant. En approfondissant de la sorte, nous utilisons différents niveaux intermédiaires de description, en descendant vers l’origine de la cognition, à la source de tous les générateurs logiques on se retrouve face à ceci :
Contexte formel : localité de l'observation, du calcul, la situation spatio-temporelle de l'action, concepts, ethnométhodes
Jugement : décision sur la validité, vrai, faux, indécidable, inconnu, transitoire, intermédiaire
Ontologies : état de l'observateur, état de l'être, affects
Phénoménologies : description de l'observateur, description de l'état de l'être, percepts
Par cette démarche, on ne cherchera pas à donner un point fixe absolu mais des seuils avec lesquels on peut se situer approximativement ; en utilisant des points fixes qui restent localement définis dans une compréhension autoreferentielle de la réalité phénoménologique. Nous avons donc des formalismes logiques, des opérateurs qui ne font que donner l'état approximatif de la cognition en rapport direct avec un contexte environnemental dont la compréhension est infiniment perfectible. Cela explique pourquoi nous pouvons sans cesse améliorer et corriger nos jugements et nos descriptions.
L'autoreference cognitive s'applique même à la manière dont on en parle
Nous pouvons construire plusieurs visions équivalente de l'autoreference sans pour autant qu'elle soit contradictoire. Il existe probablement une infinité de manière de parler de ce problème
Voici un autre système descriptif sur trois niveaux équivalent au précèdent. Cela reste une approximation. Utilisé par exemple dans les théories systémique, la cybernétique, les ethnomethodologies :
calcul / ethnométhodes / concepts
senseurs / effecteurs / percepts
ontologies / métamathématiques / affects
Le monde est-il un canular ? Vivons nous dans un HOAX permanent ?
tiré de ma correspondance electronique, fevrier 2004
Expéditeur : "Mel Vadeker"
[...]
Moi aussi je dois vous dire quelque chose :
Le monde réel est un HOAX, ce n'est pas la vrai monde. Et le vrai monde est l'hoax d'un autre qui le génère.
Qu'est ce que ça vous fait ?
Rien ? Beaucoup ? Ne sais pas ? Sans commentaires ?
Je vous laisse méditer.
Expéditeur : "mike"
[...]
Jeu:
"Le monde réel est un HOAX, ce n'est pas la vrai monde. Et le vrai monde est l'hoax d'un autre qui le génère. Qu'est ce que ca vous fait ?"
Je réponds :
[X] Tous les 15 jours
Nannn !... Je plaisantais, bien sûr ! :)
Tu proposes:
[monde réel] != [vrai monde]A mon tour, je propose l'assertion:
[monde réel] == [monde perçu]Et aussi celle-ci: (ben, il faut bien combler les contextes, sinon je vais
également te demander de préciser !)[vrai monde] == [monde décrit par la physique]
Quand à:
[Hoax] == [Canular] ou pour reprendre ta définition [information qui cache une autre information]; peut-on dire aussi information "recontextualisée" ?[Monde réel] << filtre homme << [vrai monde] = [monde décrit par la connaissance] << filtre connaissances & position observateur << [univers générateurs]
Enfin, un truc dans ce genre là...
@+
mikele symbole "<<" represente le sens privilégié de circulation de l'info; mais c'est un choix
qui vaut ce qu'il vaut !cible << générateur du hoax / filtre << informations
Expéditeur : "Mel Vadeker"
oui c'est quelque chose comme ca, bien vu !
monde réel = monde phénoménal perceptible
vrai monde = monde expérimental que l'on mesure
hoax = traitement de l'information localement déterminée par le contexte pragmatique, information au statut plurivalent jusqu'à validation par un observateur
générateur = le monde phénoménal et expérimental procède d'une autre réalité qui l'emboîte, principe d'autoréférence logique et cognitive. Qui génère le générateur, et qui génère le générateur du générateur et ainsi de suite à l'infini ?
Construction du générateur de tous les générateurs, c'est le noumène (cf. philosophie) en opposition au phénomène.