CONVERSATION AVEC LE SEIGNEUR DES TENEBRES

« Une intervention extérieure à votre monde pour remettre de l’ordre serait la conséquence d’une faillite de l’humanité»

En pleine crise de société et de querelles de gouvernance planétaire, comment ne pas penser à interroger un personnage de légende qui nous fait part de sa vision du monde. Loin de la langue de bois et du faux semblant, ce personnage mythique et plusieurs fois millénaire nous livre une leçon de chose sur ce que serait l’échec d’une humanité incapable de prendre en main son propre destin. Une conversation à mi-chemin entre l'avertissement amical et l'ultimatum.

VOUS ETES UN FAMILIER DE L'ENVIRONNEMENT PLANETAIRE ET DES SOCIETES HUMAINES. QU'EST CE QUI VOUS CHOQUE LE PLUS ACTUELLEMENT VIS A VIS DES COMPORTEMENTS HUMAINS ?

Créature humaine, je t'ai materné après les cataclysmes naturels et les dédales que tu prenais lamentablement lorsque tu essayais de survivre. Je t'ai observé lorsque tu n’étais qu’un mammifère apeuré en danger d’extinction et j’ai participé à la conservation de ton espèce. Je suis même intervenu pour favoriser la diversité du vivant afin que ce monde ne devienne pas une prison mais une corne d'abondance. Toi qui te considères comme la créature parfaite de la création, je t’ai mis en garde. Je t’ai mis en garde à chacun de tes pas. Je t’ai accompagné dans toutes tes errances et t’ai soutenu lorsque tu virevoltais dans tous les sens comme un pantin pris dans la tornade.

 

Que de chemin parcouru depuis ton dernier âge de pierre. Malgré des révolutions industrielles et une créativité technique, te voilà devenu un monstre d'égoïsme, un forcené de la cupidité. Tu rêves d'un nouveau siècle à ta gloire mais ton ère prochaine ressemblera plus à celle d'une vie dans un cloaque. Regarde-toi attentivement car tu es maintenant la figure emblématique du prochain siècle en décrépitude. Tu as construis de tes mains un monde animé par de fortes turbulences. Ce n'est pas un hasard si ton cauchemar prolifère et fini par devenir l'image d'un enlisement irrémédiable de tes espérances. Touché de plein fouet par ta propre stupidité tu te rends compte maintenant que c'est la nature qui te renvoie aux conséquences de tes propres actions.

 

Dans ton monde on affute et exacerbe les désirs, les péchés capitaux  sont devenus des qualités que l'on vante. On stimule sans arrêt les appétits avec une telle énergie qu’ils pourraient collisionner n'importe quel atome en une myriade de particules élémentaires. On aiguise tellement les désirs et les pulsions qu’ils pourraient transmuter n'importe quelle molécule avec cette force de convoitises exacerbées. On transforme les individus pour qu'ils se regardent le nombril. On manipule ses plus bas instincts pour les tenir enchainés au plaisir matériel et à la futilité. L’homme de la rue se lamente lorsqu’il voit des egos gigantesques qui rivalisent entre eux en commettant impunément le pire autour d'eux. L’état d'esprit désintéressé et la coopération fraternelle collective sont anéantis à la source tant ils contreviennent au modèle de société défendue par les oligarchies qui tiennent véritablement les rênes de la gouvernance. Dans ton monde où l'information globalisée est contrôlée par les puissants, ce sera toujours l'intérêt particulier des plus forts avant celui du plus grand nombre.

 

Tu peux t'apercevoir que cette planète est couverte d'une sorte de moisissure qui prolifère et lui porte atteinte. Votre civilisation structure et anime ce réseau formidable de fibres qui relient chaque pulsation du plus petit ego et propagent cette information vers l'ensemble des réseaux sociaux pour la satisfaction d'intérêts contradictoires. On rend attractives les règles les plus stupides à force de tentations spéculatives, de manipulations financières, d'escroqueries, de tours d'illusionnistes, de fumisteries, de fausses décorations de pacotille et de paillettes de music hall.

 

Vous alimentez un délire collectif qui tourne au chaos jusqu'à ce que le dernier des pauvres crétins, se prenant pour un empereur imagine dans sa folie un moyen de devenir un nouveau sauveur du monde ou pire son propre Dieu. L'être humain est vraiment la créature qui personnifie la bêtise, complètement abruti par l'accumulation d’exploits improbables pour sa propre gloire. Il dénature la vérité, il cache la nature de ses pensées immorales par des actions qui sont très loin d’être vertueuses. Sur ce point il respecte l’adage : "l’enfer qu’il prépare est pavé de bonne intention". Comprend moi bien, ton monde en arrive irrémédiablement à un tel niveau de dégradation que tu ne pourras plus te cacher éternellement derrière des faux semblants. L’homme ne pourra plus vivre d’illusions encore très longtemps.

 

Une fois le constat établi, il faudrait qu’il saute le pas pour assumer ses tords. Cela ne suffit pas que les dégâts occasionnés lui sautent au visage. Encore faut-il qu’il monopolise des ressources intellectuelles pour faire de sa responsabilité première une dynamique corrective. Que peut faire l’homme sensé quand la majorité préfère s'étriper pour atteindre la plus haute marche de la renommé ou de la fortune ? Que peut faire l’homme sensé quand les élites représentatives des nations se querellent pour des ressources rares et convoitées ? Dis-moi alors qui s'intéresse parmi vos dirigeants au sort de la planète, à son air vicié, à son eau souillée, à son sol stérilisé ?

 

Vous êtes tellement aliénés que vous êtes la victime consentante de mesures indicibles pour conserver un système de gestion de société gangréné. Vous mettez en balance, la cupidité intrinsèque des marchés financiers avec la vie dans son caractère sacré. Vous avez déjà fait votre choix. Vous parvenez maintenant à faire du carburant et de la nourriture avec le même tas de cadavres d'animaux recyclés pour la satisfaction d’entrepreneurs sans scrupules. Ces notables sans vergogne, obnubilés par le formidable profit, envisagent de condamner à la famine des peuples en ruinant la faune sauvage et l’agriculture traditionnelle. Pendant ce temps là vous haussez les épaules. Vous détournez le regard devant cette tragédie avec une arrière pensée car vous espérez que votre inaction sera peut être récompensée par une collaboration tacite avec ces pillards. Pauvres fous, vous oubliez que dans votre monde, c’est la loi de la jungle. Les charognards et les nouveaux prédateurs sont sans pitié avec les faibles. Vous finirez tous par succomber au même titre qu'une faune sauvage en détresse dans laquelle la biodiversité s'effondre à vue d'œil. Cette course folle ne s'arrête jamais, cela va de plus en plus vite. Rends-toi compte, les signes de ton extinction sont là. Les abeilles disparaissent et celles qui survivent produisent un miel dans un environnement si toxique de pesticides que leur nectar a le gout métallique des métaux lourds. Qu’allez-vous faire lorsque la pollinisation ne sera plus qu'un lointain souvenir ? Des milliers d'années de labeur et de sueur pour une agriculture saine qui sera ensuite sacrifiée en quelques décennies pour le bénéfice d'une industrie alimentaire spéculative. Tu as semé les graines de la destruction, il ne te reste plus qu'a récolter les fruits de ta folie.

 

 

ON A L'IMPRESSION A VOUS ENTENDRE QUE VOUS DECRIVEZ UNE SITUATION EXTREME ET COMPLETEMENT DESESPEREE. POURTANT L'HOMME MODERNE DISPOSE DE RESSOURCES INTELLECTUELLES QUI PEUVENT LE SORTIR DU FOSSE. PENSEZ VOUS QUE L'INTELLIGENCE HUMAINE SOIT INSUFFISANTE POUR RESOUDRE  LES DANGERS QUI SE PROFILENT ?

L'homme moderne pense tellement à son profit à court terme qu'il sacrifie sans peine le lendemain et feint d'ignorer que son futur n'est plus viable. Après lui c'est le déluge comme il aime à le penser. Personne ne prend le temps de réfléchir, de se préparer au lendemain qui déchante. Vous avez tellement de devins, de prophètes, de prêcheurs qui prédisent les futurs possibles que cela ne suffit pas à vous entrer la triste vérité dans le crane. C'est toujours le refus de voir le monde en face tel qu'il sera vraiment. Au lieu d'ouvrir les yeux sur le gâchis général et réagir en conséquence, vous préférez vivre dans un monde fantasmé calqué sur vos besoins fondamentaux. Vous créez une projection irréelle de l’état du monde que vous projetez devant vos yeux et avec laquelle vous entretenez un écran de fumé. Vous vivez sans rien dire sous les pluies radioactives, les guerres opportunistes. Vous vivez en dépit du bon sens car au lieu de crier à la révolte et d’arrêter toute cette mascarade, vous subissez un triste sort sous l'emprise de petits empereurs stupides et vous décrépissez d'une mort lente dans un monde de plus en plus inhumain. Il y bien pire encore, vous avez élaboré de vastes réseaux d'entreprises criminelles qui profitent de la misère, des catastrophes naturelles et des guerres. Vous parvenez, et c'est encore un exploit, à transformer le sentiment de charité et de générosité comme une nouvelle source de profit et de spéculation. Faire acheter, laisser mourir, recycler les cadavres, conquérir des territoires, voler des biens. Une évolution moderne de l'esclavage, de la barbarie et de la prédation. Vous n'avez plus aucune honte, aucune réserve, aucune pitié. Vous êtes capable de voler l'eau gratuite du biberon d'un nouveau née pour le revendre aux parents oppressés.

 

Vous espérez vous préserver du pire en ne mettant pas tous vos œufs dans le même panier. Vous jouer votre avenir en bourse alors qu'il n'y a déjà plus d'avenir. La machine s'est emballée et il n'y a plus personne aux commandes. Les milliards de petites créatures qui se croient parfaites courent à perdre haleine complètement aveuglées par leurs pulsions vers une destinée qu'elles refusent d'assumer. Tous se préparent à récolter les fruits de la planète, ils prennent sans honte les produits de la nature sans contrepartie, sans rien donner en échange. Vous tuez chacun que vous êtes la poule aux œufs d'or. Vous éviscérez la terre en fourrant votre bras au plus profond pour en exterminer la manne, ensuite vous vous délectez de votre pitance d'un jour et laissez votre proie avec la matrice en douleur. Vous êtes si fier de vos exploits que vous collectionnez les chiffres infâmes de vos crimes dans des statistiques digérées par des ordinateurs.

 

L'espoir fait rêver à la corne d'abondance mais la planète qui est comme un organisme vivant vous a donné plus que de raison. Elle convulse sous vos yeux hagards. Vous espérez vous lécher les doigts après chaque pillage organisé de la nature mais votre contentement ne durera qu'un temps. Votre regard rassasié se transforme peu à peu à chaque fois que vous organisez cette course au banquet des pertes et profits car vous savez en votre for intérieur que les réjouissances ne pourront durer éternellement. Les chiffres que vous entassez pour vos échanges économiques ne vous serviront à rien et ils ne vous sauveront pas. Vous ne pourrez plus vivre cet état de satisfaction après la razzia. Vous espérez encore un miracle pour vous préserver de la catastrophe de la part de vos élites alors qu'elles ne sont préoccupées que par la préservation de leurs intérêts, agrippées comme des sangsues au sommet de la pyramide autoritaire de la gouvernance. Aucun de vos dirigeants n'a de propositions sensées pour l'intérêt général. Ils sont résignés à observer le spectacle de cette course vers le désastre en invoquant des remèdes magiques et des solutions miracles pour endormir les peuples qui se convulsent sous les souffrances et les humiliations.

 

Vous croyez encore que vos ordinateurs continueront à crépiter à l'infini des chiffres merveilleux de l'extase du spéculateur. Il arrive un jour où cela s'arrête. Il y a toujours un moment crucial où il faut payer la note. L'homme moderne est allé trop loin pour quitter son manège en cours de partie. Lorsqu'il est du coté des profiteurs, son esprit reste avide, son ventre est trop plein, il brule encore de désirs et n'hésitera pas à exterminer son prochain pour étancher cette soif de  puissance. Vous avez édifié un système d'états prédateurs qui scrutent le monde à la recherche de proies faciles, d'états dociles, de victimes consentantes. Il viendra le jour ou le rapport proie/prédateur ne fonctionnera plus. Les puissants resteront sur leur faim, inquiets et les yeux injectés de sang ils roderont comme des âmes perdues à la recherche d'une cible facile alors que les damnés de la Terre n'auront même plus la force d'appeler à l'aide.

 

J'ai une mauvaise nouvelle à t'annoncer. Il n'y a plus personne pour venir en aide à la monstrueuse société que tu as échafaudée. Dans l'immédiat ton sort est suspendu à la capacité à te redresser sur tes pieds. Tu n’es plus la petite créature parfaite de Dieu. Tu resteras seul dans ton antre à te clapir. C'est peut être vrai ce que l'on dit, il faut que l'homme soit à la frontière de la mort pour qu'il se mette à penser à la spiritualité et à la survie de son âme.

 

Vous pouvez croire que Dieu a lancé les dés une fois de trop, qu'il vous a laissé cette liberté pour que chacun de vous revive l’angoisse oppressante de la mort lente d'une civilisation, cette prise de conscience de la peur de l’auto-anéantissement. Est-ce que cela vous empêchera de disparaître ? Emporté par votre folle course en avant, vous avez joué votre destin au casino. Vous vous êtes martyrisés inutilement tout en dégradant irrémédiablement la face du monde. Plus personne ne peut avoir confiance en l'homme moderne tant qu'il ne sera pas parvenu à sortir du cloaque ou il s'est enlisé et qu’il n’aura pas remboursé ses dettes à la nature.

 

 

 

VOUS DOUTEZ DE LA VOLONTE COLLECTIVE DES HOMMES A SE REDRESSER ET CORRIGER LES ERREURS DU PASSE. JE RESTE TOUTEFOIS PERSUADE QUE DES HOMMES JUSTES AURONT UN JOUR LA FORCE DE SE SOULEVER, DE CONVAINCRE LES FOULES AVEC DES ARGUMENTS RATIONNELS, DE TRAVAILLER DE CONCERT POUR REVENDIQUER ET IMPOSER UN VERITABLE CHANGEMENT, UNE REVOLUTION DES CONSCIENCES. TANT QU’IL Y A DE LA VIE, IL Y A DE L’ESPOIR. QU’EN PENSEZ-VOUS ?

Créature humaine ta vie a été intense. Tu as brulé la chandelle par les deux bouts. Plus intense est la lumière, plus courte est sa durée de vie. Inutile de regretter, tu ne peux plus revenir sur le passé. Souvent je te surprends à affirmer que tu es responsable de ta situation mais pas foncièrement coupable. Tu te caches encore sous le prétexte naïf de l'ignorance crasse, encore une souplesse intellectuelle qui me fait rire. Je te l'accorde, la culpabilité peut être par moment un sac de pierre lourd à porter. Il est tellement plus simple de rejeter la faute sur la fatalité ou plutôt et c'est là un de tes talents, à lancer l'opprobre sur un pauvre bougre quelconque en guise de diversion. A chaque fois que tu te cherches une excuse, tu ne fais que t’enfoncer un peu plus.

 

Je vais te dévoiler une information à propos de l'univers, celui que tu tentes désespérément de comprendre et de mettre en bouteille par des équations. Non pas que je prenne position sur tes penchants mièvres à percer quelques mystères fondamentaux, je songe encore moins à te sortir de ta rêverie. Tu peux imaginer la myriade des univers de l'existence comme de multiple sous-univers reliés et interpénétrés les uns aux autres. Ce sont comme des maisons accolés dans des dimensions que ton entendement ne pourrait concevoir. Le créateur de tout cela, tu pourras l'appeler du nom qui te sied le plus, peut être Dieu pour les uns, le grand générateur de conscience, le ministère des équations inconnues, le chef d'orchestre sans visage, le grand architecte, le prodigieux hasard cosmique. La vérité, c'est que derrière le mot, il y a un état de chose que tu es encore incapable d'imaginer. Il te faut encore penser l'impossible et comprendre comment fonctionne ta pensée car elle t'empêche d'accepter à des réalités plus fortes que ta connaissance.

 

Quoi que tu puisses imaginer, tes mots sont pauvres et ton imagination infertile. Je vais t'aider un peu, le créateur de toute chose est comme un propriétaire qui habite en tout lieu mais qui reste difficile à désigner et plus encore à saisir. On sait qu'il existe car on lui déverse une partie de notre propre expérience. Le plus frappant c'est qu'il est plus que la conscience de tout ce qui existe même s'il est présent dans la somme de toutes les parties perceptibles et imperceptibles par la conscience non incarnée. Ce créateur aime regarder à distance, il est comme l'œil grossissant qui s’observe à la loupe et qui a besoin de chaque parcelle de sa propre vie pour prendre conscience de lui-même. Il aime à se décomposer en une infinité de parcelles délimitées dans lesquelles il laisse évoluer librement d'autres sous-univers en interdépendance les uns avec les autres avec toutefois des degrés de liberté qui laissent éclore une créativité prodigieuse. Dans cette optique, il crée les conditions où des règles sous-jacentes émergent et restes circonscrites à des champs d'action disjoints. En bref, il accorde la liberté dans différents espaces pour s'enrichir de l'évolution de chaque once de vie portée à sa sublimation, à la fois à travers la matière et la conscience de soi.

 

Dans un sens très réduit, tu es comme un Dieu en miniature mais au lieu de savourer ta divinité pour améliorer ton sort, tu as succombé à la facilité pour te satisfaire de des plus vils instincts. Il y a de la divinité en toi, de l'énergie et une liberté d'action pour t'améliorer. Réfléchis bien, le créateur, l’univers ou ce que tu penses être le réel, t'accorde les instincts primaires, ensuite la perception de soi et la faculté de se voir évoluer dans le temps pour améliorer son savoir et ses expériences. Penses-tu que l'on t'accorde ce cadeau extraordinaire pour rien ?

 

Tu n'es pas un jouet que le créateur manipule pour son propre divertissement. Il n'y pas non plus de distraction cosmique où des règles seraient en opposition pour le plaisir de produire un chaos déterministe. Cela va plus loin que ta petite personne ne pourra jamais l'entendre de son vivant. Il est de ta responsabilité de prendre part au destin collectif de l’humanité et d'autant plus encore que ton niveau de conscience devrait naturellement s'accorder avec ta créativité et ton développement technique. C'est dire qu'il te faut de la sagesse pour dépasser ta folie destructrice et ne pas retourner à la préhistoire.

 

Tu établis toi-même tes règles de bonne conduite, tu possèdes tout un catalogue de bons principes que tu peux brandir pour justifier de ta moralité supérieure. Fâcheusement ces règles collectives de coopération sont perçues par les élites qui ont les rênes comme un moyen de contrôle comme un autre que l’on peut aisément violer dès que l’on brandit la force. C’est l’exercice d’une autorité sans limite qui permet à une minorité de passer outre la volonté du peuple et de la conscience collective, surtout lorsque ces règles de solidarité dans une contribution globale sont ouvertement en contradiction avec les intérêts d’entrepreneurs prédateurs et belliqueux.

 

L’homme élabore des règles évidentes, rationnelles et qui maintiennent des relations internationales par la justice et le droit mais il suffit qu'une zone économique use avec brutalité et force de représailles pour contourner ces mêmes bons principes. Il suffit que des hommes de pouvoir déterminés agissent en association au sein d'organisations à l'intelligence pervertie par le lucre, pour lever toute espèce de retenue morale. Pour ces criminels en puissance, le simple fait de lever le bâton devient un acte de défiance qui les soustrait de leur responsabilité. Ils agissent au nom d’intérêts particuliers si pervers qu’ils en arrivent à penser que leur droit à l'exercice du pouvoir est plus légitime que la sauvegarde de l'humanité. On assiste sans peine aux dérèglements des lois et aux violations de toute moralité. Que de contradictions et d'incohérences dans ces agissements. La raison d'état et la loi du plus fort sont d'un mauvais gout épouvantable. Cela revient à agir dans l'égoïsme forcené, à bafouer la raison et imposer aux autres des règles que l'on ne respecte pas soi-même. Le meurtre est condamné universellement mais toujours au nom du droit à la puissance, l’homme participe directement et indirectement à des génocides qu’il camouflera ensuite dans de prodigieuses mystifications.

 

Comment peux-tu tuer en toute impunité, participer à des guerres injustes à l'extérieur de tes frontières et brandir ta morale hypocrite auprès de ta propre famille ? C'est prodigieux de mauvaise foi. Tu adores établir des règles en opposition : convoite la richesse des autres mais surtout ne vole pas, vole mais surtout ne profite pas, profite mais surtout n'en n'abuse pas, abuse mais surtout respecte la loi, respecte la loi mais agit selon ton pouvoir, use de ton pouvoir mais manipule le système à ta guise, manipule le système mais agit par contournement des lois, contourne les lois à ton avantage mais profite en en toute discrétion, profite mais ne convoite pas la richesse des autres. C'est extrêmement distrayant de te voir sautiller ainsi d'un pied sur l'autre selon les errements de ton système de croyance déréglé, selon tes références absurdes et totalement illogiques.

 

Tu crois que le créateur s'amuse comme moi à te voir perdre la raison. Non, bien évidemment car même si tu aimes à l'imaginer, il n'est pas physiquement incarné. Il y a plus de choses sur terre et dans le ciel que ne peut concevoir ton imagination. Aussi loin que tu puisses rêver à une autre vie au-delà de ta raison et elles sont nombreuses dans les tous les univers possibles, il existera toujours cette densité de connaissance infinie qui tend vers l’incommensurable totalité. Tel est la puissance du créateur. Il ne s'amuse pas lui, il a créé les lois physiques et spirituelles pour qu'il y ait un ordre naturel qui dépasse le vivant et le transcende d'une manière inimaginable. Cela va de la quantité d'information la plus élémentaire matérialisée ou non, aux structures cosmiques d'univers de conscience multiples. Tu penses qu’à toi seul tu peux bafouer cet ordre naturel sans en ressentir les conséquences sur ta propre vie ?

 

Tu ne peux pas t’empêcher de bafouer des règles élémentaires dès l'instant où tu peux en tirer un profit. Tu es pourtant sorti du moyen-âge avec un savoir faire technique et un art philosophique mais tu es resté nostalgique de cette ère de la seigneurie. Encore une étrangeté de ton évolution qui s'apparente à un crime contre l'évolution. Tu penses t’en sortir par l’apologie d'un nouveau modèle féodal de société  postmoderne. Tu n’as de cesse de lutter pour abolir toute notion de l’égalité des privilèges. Tu rêves d'un servage de la population, de territoires partagés entres les nouveaux seigneurs de la modernité postindustrielle. Ton imagination est telle que tu espères supplanter l’idée même d’état nation pour un projet de gouvernement globalisé au service d'élites choisies même si pour ce faire tu crées sur terre un véritable enfer.

 

 

 

VOUS OBSERVEZ LA PLANETE SANS INTERAGIR A L'ECHELLE MACRO-SOCIALE. QUE FAITES VOUS PENDANT QUE VOUS CONSTATEZ CETTE FAILLITE DES SYSTEMES HUMAINS ?

Qu’est ce que je fais pendant ce temps là ? Je m’amuse de vos pitreries mais je ne suis pas sadique. Je sais très bien que l’existence va devenir assez vite invivable pour le genre humain et inacceptable pour les plus démunis. Il est intéressant de constater que des représentants de différentes oligarchies régnantes se prennent toujours pour des seigneurs féodaux avec le droit de vie et de mort sur les plus faibles. Il y a pire encore lorsque ces mêmes élites dans leur folie se prennent pour des organisations impériales et prônent comme nouvelle religion une déréglementation économique et politique pour leur seul profit. Ils espèrent convaincre le reste du monde alors qu’eux-mêmes savent pertinemment qu’il ne s’agit que de trafics, d'escroqueries et de souffrances infligées. C'est la mission évangélique d'une dictature invisible fondée sur un capitalisme transnational pour le bénéfice d'une minorité active. Faire vénérer un truc pareil à des cerveaux endormis et fanatisés, c'est le gag du siècle. Et pourtant ils y parviennent avec un savoir faire dans l'art de gouverner les peuples, un savoir lentement accumulé au fil des siècles. Parfois ce sont des mesures désespérées pour maintenir ce contrôle social par la force. Le grand n'importe quoi fait n'importe comment et c'est prodigieux de voir que l'imagination de l'homme n'a aucune limite dans ce domaine très réservé de la destruction de masse, du terrorisme d'état, de l'agression sournoise camouflée. Vos petits mouvements terroristes ne sont rien et font pale figure face à ces entités bureaucratiques et militaires dévoyées qui servent les intérêts des nations. Vous diabolisez des groupuscules alors que c'est sans commune mesure avec l'efficacité des grandes puissances à commettre impunément l'horreur.

 

Pendant que vous étiez libre de vos actes vous avez joué aux ères coloniales expansionnistes, à de nouveaux crimes de guerres dissimulés et participé à des génocides organisés aux yeux de tous. Les deux précédents siècles ont été l'aboutissement de la quête insensée pour coloniser de nouveaux territoires laissant libre cours à l’intelligence de la force brute, à la maitrise de la puissance militaire, à la loi du plus fort. Quelle magnifique profondeur de l’horreur, quelle inventivité dans l’asservissement des faibles. C’est à cela que vous sert votre intelligence ? Une marche forcée vers l’arrière, un retour à un moyen-âge où les clans convoitent les mêmes terres et s'arrangent pour organiser la guerre perpétuelle ? Ce n’est pas ainsi que je vois les choses surtout lorsque le monde s’écroule de toute part. Que les humains s’autodétruisent est une chose que je pourrais accepter à la condition d’une survivance de l’espèce. Je pourrai m'en accommoder si cela servait de leçon mais que vous détruisez le propre socle de la vie est inacceptable. Je suis effaré et surpris, moi votre allié qui vous suit le plus proche de vous depuis toutes ces années. Je ne suis pas aussi clément que d'autres. Ce triste constat a maintes fois été répété par d’autres comme moi, y compris par des explorateurs de votre univers et des navigateurs d'autres mondes habités plus proche de vous.

 

Mieux vaut régner en enfer qu'être esclave au paradis, c'est le crédo de l'homme moderne, mais il ne peut y avoir plusieurs princes en enfer. C’est là que ton arrogance et ta folie me poussent à apparaitre. J'ai passé mon existence à maitriser les enfers pour en faire sortir le meilleur, une existence de défis sans cesse renouvelés. Je suis resté à observer d'en haut pendant que l'homme remuait le sol et s’envolait de ses propres ailes. Je l'ai accompagné comme un parent soulage son enfant en lui donnant ce qu’il voulait. J'ai pourtant appris de mes propres erreurs, j'ai déjà assisté à l'extinction de précédentes humanités sans rien faire. Je suis maintenant comme le pénitent qui essaye de se racheter. Je suis présent à son coté pour sonder son esprit et en extirper les sensations puissantes, ces aspirations qui changent l’histoire et modèle l’humanité. Je veux comprendre ce qui guide ses pas. Je ne l’ai jamais jugé l’homme, ni rejeté en dépit de ses imperfections.

 

J’aime l’Homme et tout ce qu’il accompli dans le pire comme le meilleur car j'ai foi en sa capacité à surmonter la barbarie et à survivre à la calamité. Je n’ai jamais renoncé à m’investir dans votre développement depuis l'aube de l'humanité. Je reste un humaniste, surement les derniers humanistes parmi ceux qui vous visitent. Il y a pourtant une limite à toute folie de l’enfance. Les gamineries doivent cesser le jour où le danger prend des proportions disproportionnées et que les leçons ne sont pas apprises. Les adultes qui vous observent sont attristés de tant de bêtises et sont très tentés d’intervenir. Il est certain que vous allez regretter de m’avoir fait venir car je ne suis pas là vous faire de cadeau ou pour vous admonester. La responsabilité vous en incombe. Si vous persévérez dans la bêtise criminelle, je vous donnerais une correction si intense que vous ne pourrez même pas voir la main qui va vous toucher. Cela dépend de vous, en connaissant la probabilité de la gifle qui vous attend, peut être serez vous enclin à stopper les garnements qui saccagent votre monde.

 

 

VOUS AVEZ DES SYMPATHISANTS QUI PARLENT EN VOTRE NOM ET ESSAYENT TANT BIEN QUE MAL DE VOUS IMITER. C'EST PEUT ÊTRE LE SIGNE QUE VOUS TOUCHEZ DE PLUS EN PLUS DE PERSONNES. IL SEMBLE QUE VOS IDEES SE DIFFUSENT DE PLUS EN PLUS DANS LES RESEAUX D'INFORMATION ALTERNATIFS OU CONFIDENTIELS MAIS SONT DELIBEREMENT IGNOREES DES GRANDS MEDIAS. AVEZ-VOUS UN MESSAGE A TRANSMETTRE POUR TOUCHER UN PLUS GRAND NOMBRE DE PERSONNES ?

En règle générale, lorsque l’on tente de parler à ma place c’est pour de basses raisons. Je n’ai aucun représentant, je n’en ai pas besoin. Les fumistes et les imposteurs sont légion ici bas, c’est pourquoi j’interviens d’une manière non triviale et délibérément détournée. J’utilise plusieurs précurseurs que je déclenche par effet de bord car je privilégie l’effet de réaction en chaine. Vous pouvez prendre comme image l’avalanche de domino ou la collision de boules de billard. Il est beaucoup plus intéressant pour moi de tisser des relations entre les différents composantes de la nature pour mettre en mouvement les consciences dans une même unité d’action.

 

Il n’y a rien que j’exècre plus que ces hommes qui se croient investi d’une puissance exogène alors qu’en réalité ils ne sont ni touché par le divin, ni pas des puissances qui viennent d'une autre réalité. Ils sont le plus souvent dévoués à des idées plus terre à terre. Ils  se regardent le nombril pendant qu’ils défendent leurs propres intérêts particuliers. Ce sont souvent des usurpateurs qui arborent tout un folklore, se déguisent et portent des costumes ridicules en chantant à qui veut les entendre qu’ils sont en connexion avec l'eternel ou d'autres créatures célestes alors qu’ils n’ont pas le moindre échantillon de ce qu’ils énoncent. Nous avons des escrocs qui vivent sur des cadavres, de pures égoïstes qui ne sont satisfaits que par l’assouvissement de leur soif de pouvoir. Nous retrouvons les esprits dérangés et les fanatiques qui ont vu là une occasion de se mettre en avant par un excès de narcissisme déguisé derrière de bons sentiments. Il reste finalement les idolâtres, ceux là sont dans un sens pire que les autres, car ils sont d’une passivité inouïe et consternante. Ce sont de simples consommateurs qui attendent comme des animaux d’un zoo qu’on les nourrissent avec des miettes d’étrangeté et de surnaturel. Ils finissent par se battre entre eux pour attirer l’attention. Comme des animaux, ils reproduisent entre eux le rapport dominant/dominé  pour avoir les faveurs du maitre qui va les nourrir.

 

Je préfère vraiment que l’on m'ignore, me déteste et que l’on s’occupe de choses plus importantes qui sont compatibles avec mon dessein. C'est encore mieux si cette aversion à mon encontre alimente un processus créatif. Tans pis si l'on me dénigre, ce qui compte c'est que je sois le catalyseur pour une transmutation des éléments de la conscience. Par contre, il n’y a rien de pire que les attitudes serviles et passives des admirateurs. Le comportement de l'oisillon attendant la béquée me navre. Ceux là ils peuvent toujours attendre. Ce que j’attends plus volontiers, c’est une réaction qui transfigure et pousse au dépassement de soi. Mon regard portera volontiers sur des gens qui transforment la société - que cela soit en bien ou en mal - que vers ceux qui se contentent de suivre sans réfléchir, qui attendent dans leur coin sans faire d'effort qu'on les délivre de leurs maux.

 

L’homme moderne ne se sert pas de son cerveau comme il le devrait et à ce titre il est peut être temps maintenant de faire quelque chose pour modifier sa matière grise. Je ne vois pas autre chose à faire vu qu’il ne comprend pas que le monde n’est pas gratuit. Cette planète demande un effort constant pour maintenir un équilibre entre la vie sauvage et la civilisation. Dans un sens historique, la planète n’est pas la propriété de l’homme mais donnée comme une location avec son bail moral. Ceux qui pensent le contraire sont obnubilés par l'idée qu'une fois le pouvoir acquis, il conditionne à lui seul le dépassement des limites morales comme un droit du plus fort qui n'aurait aucun compte à rendre. C'est un raisonnement imbécile et irrationnel car la course à la puissance ne donnera jamais sur le long terme la priorité sur tout ce qui est véritablement important. Il faut croire que l’homme a la mémoire courte et a oublié qu’il y a sur terre et dans le ciel des éléments plus forts que lui.

 

Il n'y a rien de plus banal que de dire que l’homme ne se sert pas de ses capacités intellectuelles pour résoudre les problèmes de survie les plus fondamentaux de son espèce, du moins ceux qui concernent l’organisation d’un pacte de sauvegarde du patrimoine biologique dans le respect de toute la diversité des strates du vivant. S’il ne se sert pas de son cerveau et on pourra présumer les conséquences de son inaction. Par exemple, en tant que mesure de prévention des catastrophes inouïes que l'homme pourrait occasionner pas son incapacité à contrôler sa démence : Je pourrai participer à une altération du tissu cérébral pour induire une modification comportementale afin que l’homme revive les conditions d’un retour à l’aube de l’humanité. S’il redevient aussi performant qu’un animal de basse-cour, il pourra se rendre compte de ce qui le sépare d’une vie vertueuse et équilibrée. Ce genre de malédiction restera dans les mémoires tant il est difficile de redevenir une créature de musée et revivre les soubresauts de ses ancêtres. Ce serait à la fois tragique et bouleversant pour ceux qui vivent l’apothéose technologique comme une fin en soi.

 

Une autre alternative serait de faire progresser chez l’homme sa capacité d’empathie, de compassion et sa curiosité naturelle. Ce qui serait une facilitation sociale à l’égard des autres êtres vivants et une stimulation de son désir d’en connaître plus sur ce qui l’entoure. Ceux qui espèrent un recul de l’ignorance par un intérêt sans cesse renouvelé sur les aspects cachés des sociétés humaines verraient leurs attentes comblées. Ce changement serait accepté par la majorité et vu comme une heureuse évolution de l'espèce même si pour une minorité active qui détient le pouvoir, ce changement aurait tous les atours d’une provocation inadmissible sur la légitimité de la soumission à l'autorité et une contestation du principe social répandu de l’inégalité entre les hommes. Cette remise en cause de la satisfaction des besoins individuels pour le bénéfice de ceux de la collectivité serait largement acceptée d’autant plus qu’elle favoriserait une critique sans précédent des institutions politiques, une facilitation des dénonciations de comportements criminels y compris ceux qui relèvent de la raison d'état, des guerres secrètes, de la course à l'armement et de la rivalité des oligarchies pour le partage du monde. Tous les comportements violents et destructeurs seraient vite perçus comme des agressions contre nature et profondément injustes et insupportables. A un stade plus avancé de cette évolution du cerveau de l'homme, la transformation des réseaux sociaux devient irréversible. Les actes de subversions seraient à eux seuls des actes de foi, la pensée révolutionnaire se diffuserait comme une contre culture de résistance pour renverser les centres de pouvoir qui ne travaillent pas pour le bien commun.

 

 Si on laisse agir les hommes comme des garnements irresponsables, ils sont capables sans s'en apercevoir de rendre l'habitat encore plus invivable et le contexte général du diagnostique écologique plus que désespéré. Ce n'est que lorsque que les hommes sont dos au mur ou avec le couteau sous la gorge qu'ils répondent favorablement aux sollicitations vertueuses. C'est vraiment le comble que de réagir une fois la catastrophe annoncée. Vous me faites penser au locataire d'un appartement qui regarde chez lui le début d'un incendie et se contente d'en discuter avec son colocataire avant de réagir. Plus vous attendez et plus je serais tenter d'intervenir, comme le ferait un pompier pour éviter que l'incendie ne dévaste tout. Le temps de réaction est important mais il vous manque cette prise de conscience pour vous ressaisir et éteindre les premières flammes. Ne comptez pas trop sur vos leaders politiques pour vous sauver, ils vivent loin de tout sens commun, tous englués dans des sphères obsessionnelles pour la satisfaction d'un clientélisme d'oligarque. Vos leaders sont donc trop obnubilés par la perpétuation d'un système de gestion du monde moribond et pas du tout enclin à travailler à son remplacement.

 

Ce n'est plus un secret, les principaux acteurs financiers perpétuent le mensonge sur le fonctionnement démocratique. Ils font en sorte de maintenir la population endormie et éloignée de tout système véritable de prise de décision. Cette finance internationale est vouée à assurer la protection des privilèges des élites et ce par tous les moyens immoraux imaginables. Sur le plan du contrôle social, il n'y a donc plus de limites pour rendre les personnes ordinaires encore plus dociles et facilement dirigés par le bras fort du gouvernement afin que des puissances centrales subordonnées aux richesses du capital puissent prospérer. Ces vérités sont historiques et se répètent indéfiniment pour tous les acteurs qui espèrent prolonger une politique autoritaire autour de l'industrie de l'armement, de la criminalité financière et des malversations bancaires. Bien souvent, l'idéal d'une société démocratique est orchestrée à partir de fictions politiques entretenues par des méthodes efficaces, discrètes et parfaitement planifiées. Ce qui compte c'est l'illusion de la liberté et la soumission librement consentie dans de soit disant sociétés dites modernes et développées. Cela vous le savez déjà. Cette propagande silencieuse trouve son summum dans un monde occidental qui y trouve son compte pour s'enorgueillir d'une légitimité populaire alors qu'il n'y a le plus souvent que compromission et arrangements entre familles régnantes. C'est une grande fierté pour ces dynasties que d'influencer l'opinion par le contrôle des sociétés de l'information et du spectacle. Cela tourne vite au drame pour les autres régions du monde qui sont vues comme des zones de conquêtes ou d'affirmation de l'influence régionale des grandes puissances.

 

Les peuples ont de plus en plus de mal à sortir de leur asservissement par la voie des urnes, ce n'est pas un secret là aussi. Lorsqu'il n'y a pas de coup d'état organisé et de génocides perpétrés, les grandes puissantes concurrentes se tournent volontiers vers le terrorisme d'état et la manipulation des électeurs grâce à la prolifération du système de parti politique pour que les votants dépensent toute leur énergie sur des problèmes sans importance. Ce qui compte avant tout à l'échelle planétaire pour ces organisations sans scrupules, c'est de mettre en place les marionnettes politiques au service de puissants intérêts économiques.

 

Vous avez tellement altéré cette planète qu’il m’a été demandé de mettre de l'ordre et de contraindre les locataires que vous êtes à faire les réparations qui s’imposent à leur propre frais. Bien entendu, nous savons tous que l’homme est un mauvais payeur et qu’il n’a aucune parole, mais lorsque l’on fait appel à moi ce n’est pas pour jouer le rôle du médiateur aimable et conciliant. Je suis venu secouer un panier rempli de crabes et qui déborde. Je suis descendu faire le ménage et si nécessaire restaurer un climat de confiance même s’il faut pour cela que j’utilise mon talent de dissuasion et mon art de la répression. Ce ne sera pas sans occasionner quelques larmes mais je dois accomplir mon devoir et retrouver un état des choses plus acceptable pour toutes les parties engagées sur Terre et qui sont au delà de l'humain.

 

Le diagnostic est maintenant posé et le pronostic vital planétaire inquiétant. J'attends donc que les gens ordinaires sortent de leur somnolence, qu'ils réfléchissent sur leur servitude et prennent conscience de la nécessité d'un changement radical de société à l'échelle individuelle allant vers des réseaux d’échange et de coopération pour l'intérêt du plus grand nombre. Pour vous inciter au changement il y a malheureusement que peu d'alternatives. Faites donc le sursaut avant de sombrer car si je venais à participer à ce changement vous risqueriez de le regretter. Vous avez été tellement averti comme peut l'être le garnement turbulent que des parents ont décidé de punir. Soyez attentif et responsable car je ne vous ferrai aucune faveur si je venais à rester sur Terre.

 

Dans le cas ou vous ne feriez aucun efforts, les conséquences seraient pour vous désastreuses. Vous n’avez pas la moindre idée de ce qui vous attend. Je vous averti solennellement dans le cas ou vous persévériez dans votre folie autodestructrice que je viendrai encaisser les impayés et procéder à des mesures de restauration et de préservation de l’existant. Chaque cas néfaste, d’inaction et d’incapacité à produire un changement radical, sera considéré comme un appel à l'intervention exogène. Votre conception sur la place de l’Homme dans l'univers va en prendre un coup et votre civilisation va être déstabilisée sur son socle de croyances caduques.

 

Pour les esprits les plus obtus : j’officialise un avis de passage et une ingérence sur votre mode de vie. Je me présenterai pour vous demander des comptes si vous maintenez un mode de vie insensé et dangereusement irrationnel. N’oubliez pas qu’une intervention extérieure à votre monde  pour remettre de l’ordre serait la conséquence d’une faillite de l’humanité. Il n’y a rien de pire pour vous que l’inadéquation entre de mauvais ajustements structurels des sociétés humaines et la volonté d’une conscience collective à limiter les dangers provoqués de la main de l’homme.