La réflexivité décrit le cadre social. Il y a une adéquation entre le cadre qui le décrit et la fonction même qui le constitue. En le décrivant il le constitue. L’adéquation infère sur elle même et la structure décrite au moyen d’interactions. Chaque action ne peut être que liée par la réflexivité. C’est le contenant et le contenu qui interagissent sur eux-mêmes.On peut décrire cet axiome comme un miroir qui serait tant convexe que concave. Une entité décrivant une situation s’auto-infère sur elle même, elle renvoie à cette entité. « Au total, la description qui est donc dans la personne, est aussi un miroir de celle-ci »[1].
L’intersubjectivité d’une situation décrivant une action est globalement aliénable à la situation elle-même. Si une personne vient un jour décrire une situation donnée et le lendemain si cette personne refait une description elle sera différente. La situation renvoie au contexte et à la notion de membre. Le temps étant linéaire, pour la perception à l’échelle humaine, la situation ne sera de ce fait pas la même. En décrivant les deux situations le membre se définit lui-même et il s’auto-décrit. C’est le propre des hologrammes : le réceptacle contenant l’ensemble du contenu qui ne peut être dissocié du contenant.
La propagande donne un bon exemple de ce qu’est la réflexivité. Göebbels disait à la radio allemande que l’ensemble de la propagande devait être faite pour empêcher toute réflexion individualiste. Chaque détail étant prédigéré par le discours officiel. Le discours officiel servant lui aussi à légitimer la propagande. L’un sous-tend l’autre et l’autre sous-tend l’un. C’est une bijection.
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1 [1]Yves Lecerf, Lexique ethnométodologique 1985 p 192-193