II. Le terrain

Je ferai cas d’une expérience vécue au sein d’une bouffée délirante de type maniaque qui se révéla dans la rue et s’éteindra peu à peu dans une institution psychiatrique.

Je suis devenue "sans domicile fixe" le 17 septembre 1993, fus internée à la mi-novembre et sortis de l’établissement le 08 février 1994. Je trouve un intérêt à cette expérience pour deux raisons principales:

- La première est que j’ai perçu ces cinq mois comme une épreuve initiatique

- La seconde est le fait que j’ai traversé des situations, ressenti des phénomènes qui échappent à une certaine rationalité et qui pourtant ont été les catalyseurs d’un autre regard sur le monde, beaucoup plus analogique, symbolique et sensitif.

Je traiterai en premier lieu de mon expérience de la rue avec les séries d’interprétations et les symptômes d’une psychose maniaque, le regard qu’elle amène à porter sur le monde dans ce cas précis, ce qui parait si "délirant" pour les autres.

Je ne suis plus reconnue actuellement comme étant une malade mentale, mais cette expérience me permet d’appréhender la vie d’une manière plus "ésotérique", d’un ésotérisme personnel, sans référence consciente à quelque interprétation mystique du monde.

En second lieu, j’aborderai la vie et l’expérience que furent l’hôpital et la clinique psychiatrique.

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