Je donne quelque éléments pour une éthique de consultation et de référencement de sites Internet à contenu culturel et scientifique. J'ai moi même rencontré des problématiques dans le référencement de mon site. Il faut faire des choix et proposer une approche globale de la représentation des connaissances.C'est pour cela que j'ai choisi cette approche pour mon site :
RECUEIL DE TEXTES DE MEL VADEKERMais je pouvais aussi faire le choix d'introduire mon engagement pour la promotion des arts alternatifs, de la production artistique et scientifique underground. De nombreux thèmes sont abordés dans mon site, les plus important pour le référencement étant :
Une approche des réalités non ordinaires par l'ethnométhodologie, les sciences cognitives, l'hypertexte, les arts interactifs ainsi que plusieurs textes relevant de ces disciplines (mémoires, thèses, articles)
> Art & Culture > LittératureCette classification que je juge arbitraire et cependant nécessaire du fait qu'elle est majoritairement utilisée, c'est celle d'une représentation hiérarchique des connaissances. Une représentation arborescente avec des classifications rigides.
> Art & Culture > Poésie
> Science & Technologie > Ingénierie
> Société > Sciences humaines
> Société > Sciences sociales
> Sciences > Sciences_humaines_et_sociales >Sociologie > Ethnométhodologie
> Philosophie > Epistemologie
> Philosophie > EthiqueLa difficulté que je soulève, est que la recherche de la connaissance ne doit pas accepter de limites et de nombreuses disciplines sont engagées dans des activités interdisciplinaires et transdisciplinaires. On remarque alors que la science fonctionne comme un réseau. Il y a également des travaux de recherches, des études et des disciplines qui peuvent appartenir à plusieurs catégories. Par exemple les sciences cognitives, l'intelligence artificielle, l'ethnométhodologie, la culture, l'épistémologie, etc.
On se retrouve donc, devant la problématique de la définition de la discipline et de ses activités de recherches, une problématique que l'on ne peut pas résoudre facilement en raison du caractère pluridisciplinaire de certaines activités. Il faut donc reconnaître le coté arbitraire et limité de certain référencement sur internet. Il est préférable d'accorder une importance pour les formes de représentations non hiérarchisées, sous formes de réseaux et d'hypertextes.
La représentation sous forme hypertextuelle permet de déjouer les limites des structures arborescentes. En permettant de créer des liens entre des connaissances partageant des mêmes corpus d'intérêts, il devient possible de créer des passerelles entre notions que l'on pense disjointes ou éloignées. On faisant cela on adopte une pensée en réseau.
Un autre intérêt est celui de lutter contre certains formes de désinformation ou de manipulation documentaire. En faisant circuler librement l'information par des représentations sous formes de réseaux et de sous-reseaux d'hypertextes, il devient possible de faire des recoupements, de jauger selon des critères d'approches différents, de prendre du recul pour faire ensuite des synthèses.
Il existe cependant des difficultés dans cette démarche. Partager des savoirs est essentiel mais il est souhaitable et même nécessaire de contrôler certaines dérives. Ces dérives sont de la même nature que celles que l'on cherche à éviter, il s'agit du mauvais usage documentaire et la manipulation de certains contextes d'interprétations en vu d'influencer le lecteur, ou d'exercer sur lui une suggestion implicite.
Ce que l'on cherche à éviter en adopter l'hypertexte peut être réintroduit par un mauvais usage des procédures de construction des sites Internet, d'utilisation des outils de partage de connaissances, de coopération, d'échanges en temps réel ou en temps différé.
Pour faire vivre une communauté de réseaux il faut aussi faire partager des liens de production et de référencement. Partager c'est vivre ensemble et il me semble utile de rappeler qu'une éthique implicite est souhaitable pour le confort de tous.
Je ne contraint personne à adopter un comportement mais plutôt à respecter la politique culturelle des pionniers de l'Internet. Il convient donc dans cette optique, de rajouter les liens utiles pour en apprécier les contextes de diffusions et d'exploitation, afin d'avoir le maximum d'éléments avant d'apprécier ou juger de certains documents que l'on étudie, que l'on commente, que l'on récupère (documents copyleft ou libres de droit).
Dans mon site, j'ai déjà mis de nombreuses publications (thèses, mémoires, articles) et à chaque fois, je marque mon attachement pour une présentation dans une activité de recherche ou de vulgarisation. Cela en facilite la compréhension et donne un aperçu général de certaines problématiques.
Faire des liens directs sur des sous catégories de documents, "décontextualise" les propos et limite la portée de ces mêmes documents. Il faut en prendre conscience quand on travaille sur un vaste corpus de documents hétérogènes. Il faut donc citer les sources et mettre les références dans un contexte d'exploration.
Au sujet du copyright et du copyleft, je ne suis pas contre la politique du copyleft mais j'en vois les dérives et les possibles usages pour alimenter la confusion et la désinformation. Je parle là, du copyleft pour les documents à contenu culturel et scientifique et non ceux relatifs à certains logiciels (shareware, G.P.L. ou équivalent).
Il vaut mieux dans tous les cas connaître, comme je l'ai déjà signalé par des articles portant sur les stratégies d'influences dans les domaines scientifiques, culturels, politiques, géostratégiques, religieux, sectaires, faire un travail préalable et mettre en évidence les sources, les auteurs, les intentions des auteurs, les contextes de conceptions, de création, de diffusion. C'est un minimum de rigueur que l'on doit avoir quand on traite et présente des documents hétérogènes à destination du grand public.
Malheureusement il arrive que l'éthique de consultation et d'exploitation de certains documents sur internet n'est pas respectée. Mon site par exemple, a fait l'objet de diverses tentatives de plagiat, de récupération et d'acculturation. Alors pour être clair et limiter certains dérapages que j'ai connus par le passé, j'indique clairement le contexte du sens copyright dans le cas de mon site.
On peut s’étonner de tant de précautions, mais il faut dire que je suis un peu lassé des processus de détournements et d'acculturations, des plagiats à répétitions, des tentatives d'intimidations et de récupération. Ce site a et aura toujours pour vocation la valorisation d'études et recherches interculturelles ou transdisciplinaires. La politique culturelle et scientifique de ce site se base sur des travaux scientifiques et culturels s'appuyant sur des recherches universitaires et personnelles.
De nos jours pour se prémunir de tous les dangers de la guerre de l'information, il faut introduire, et c'est ce que je fais pour mon compte, une rigueur et une éthique. Je considère que plus on est rigoureux, mieux c'est pour tout le monde, au moins on aura fait le maximum pour éviter certains errements faciles (ethnocentrisme, manipulation, désinformation), les autres faiblesses ou erreurs probables sur le contenu étant circonscrite dans le champ de la responsabilité de celui qui donne l'information.