Interfaces Protocolaires : interruption temporaire de la transmission


«Nous avons oublié ce qui précéda notre arrivée sur terre, comme nous oublierons ce qui précéda notre arrivée dessous. Notre vie n'aura été qu'un interlude entre ces deux oublis.» Maeterlinck, L'autre monde : ou, Le cadran stellaire (ed. 1942)

 

Arthur C. Clarke
2001 : l’odyssée de l’espace
Avant-propos

Derrière chaque être vivant il y a trente fantômes, car tel est le rapport des morts aux vivants. Depuis l’aube des temps, environ cent milliards d’êtres humains ont vécu sur cette planète.

Et ce nombre est très intéressant car, par une curieuse coïncidence, il existe environ cent milliards d’étoiles dans notre univers local, la Voie Lactée. Ainsi, pour chaque homme qui vécut jamais, une étoile brille dans l’espace.

Mais chacune de ces étoiles est un soleil, souvent plus lumineux et plus puissant que cette petite étoile proche de nous que nous appelons le soleil. Et de nombreuses étoiles de la Voie Lactée – la plupart sans doute – possèdent des planètes qui tournent autour d’elles. Ainsi, il existe certainement de par l’univers assez de mondes pour donner à chacun des hommes qui habitèrent la Terre un paradis ou un enfer qui n’appartienne qu’à lui.

Combien de ces paradis, de ces enfers, sont actuellement habités et par quel genre de créatures, il nous est impossible de le deviner. L’étoile la plus proche est encore des millions de fois plus éloignée de nous que Mars ou Vénus qui, pour la génération à venir, restent des buts difficiles à atteindre. Mais la muraille des distances s’effondre : un jour, parmi les étoiles, nous rencontrerons nos égaux, ou nos maîtres.

Les hommes ont mis longtemps à admettre cette idée. Certains espèrent encore qu’elle ne deviendra jamais une réalité. Un plus grand nombre, pourtant, chaque jour plus important demande : « Pourquoi une telle rencontre ne s’est-elle pas déjà produite puisque nous nous hasardons déjà dans l’espace nous-mêmes ? »

Oui, pourquoi ? Ce roman offre une réponse possible à cette question très raisonnable. Mais rappelez-vous bien qu’il ne s’agit que d’une œuvre de fiction. La vérité, comme d’habitude, sera encore bien plus étrange.

A.C.C.


«Quand on n'a pas ce que l'on aime. Il faut aimer ce qu'on n'a pas.» Maeterlinck, L'autre monde: ou, Le cadran stellaire (ed. 1942)

 

"Les chimpanzés tout comme les panthères se rendent fréquemment devant les miroirs installés dans leur forêt près de Nyonié au Gabon. Pendant de nombreuses minutes et parfois heures, ils observent calmement leurs reflets. De temps en temps, pour rompre la « monotonie » ils défient le congénère qu’ils ne connaissent pas : leur propre image.
Les chimpanzés peuvent rester tard dans la nuit devant un miroir, la panthère dort souvent la nuit auprès d’une compagne ou d’un compagnon, leur reflet. Régulièrement elle ouvre les yeux et lève la tête vers le miroir pour vérifier que celle-ci ou celui-ci, y est bien toujours présent.
Aussi grande a été leur déprime lorsque nous les avons dépossédés de leur miroir pour le transporter en réparation à Libreville (4x4 et pirogue). Mais leur longue attente a été récompensée. Imaginez chez les humains une famille privée de sa TV portée en réparation !" Xavier HUBERT-BRIERRE


Action de la main gauche sur le sujet : apaisement, consolation, atténuation de l’inconfort et des doutes, satisfaction des demandes. C’est la main gauche qui donne la nourriture au sujet et qui le caresse dans le sens du poil.


Action de la main droite sur le sujet : Sentiments d’inconfort, pressions émotionnelles, sollicitations variées pour la diversification des contacts, agitation des idées, création de percepts, stimulation de l’imagination et des sens, création de nouvelles contraintes pour l’expérimentation. C’est la main droite qui affole les sentiments, donne des avertissements et des indications de prophylaxies.