Qui êtes-vous monsieur Mel Vadeker ? Qui êtes vous vraiment et comment fonctionnez-vous ?

Voici ma réponse temporaire, superficielle et adaptée aux contraintes de forme et de temps que l'on m'impose. Une réponse imparfaite pour une question impossible.  Un élément à ajouter à mon autoportrait discontinu et fragmenté. Il sera toujours possible de le compléter par la suite, d'y faire des ajouts ou de le recomposer.  Il faut bien répondre un jour au plus près de ce qu'il est possible d'exprimer sachant que je pouvais selon les circonstances et les périodes de ma vie produire des réponses toujours différentes, parfois complémentaires, souvent approximatives . Trouver un compromis pour fixer un instant dans le temps et transmettre ce genre d'information n'a rien d'évident. Mon état d'esprit actuel se prête à ce genre d'exercice, en guise de réponse à ces questions QUI ETES VOUS ? QUI EST MEL VADEKER ? QUI EST LE MOI QUI EST EN TOI ?

Mel Vadeker, avril 2009

 

Toujours la même question qui reparaît sans cesse. Je ne pourrai jamais satisfaire ceux qui reviennent inquiet vers moi pour me sonder. Ils sont inquiets de ne pas me comprendre ou de passer à coté de quelque chose d'indicible. Savent-ils seulement ce dont il est question en réalité ? Qui suis-je ? Est-ce vraiment une interrogation pour se rassurer ou un moyen de combler un vide, de tester un futur adversaire, d'assouvir une veine curiosité ? Est-ce encore une tentative pour comprendre les sentiments vécus et un passé inconnu, pour essayer de se mettre à ma place dans un effort  d'identification insensé ? Il est si tentant de se dire qu'étudier le fonctionnement d'un individu c'est peut être prévoir ses comportements futurs. Est-ce vraiment cela qu'ils recherchent ? Savent-ils vraiment de quoi ils parlent ?

Qui suis-je vraiment ? Mon identité, mon âge, mon passé, cela ne suffira jamais. Suis-je vraiment celui que je parais être ? N'y a-t-il rien d'autre à découvrir, à voir, à comprendre ? Les questions sont toujours semblables et se dupliquent d'elles-mêmes. Qu'espèrent-ils de moi ? Une réponse simple pour les rassurer, un curriculum qu'ils pourraient placarder pour annoncer leurs certitudes ? Quel fantasque attitude que de tenter de résumer un être conscient de lui-même, qui évolue avec son environnement et s'y adapte, dont la personnalité aux multiples facettes ouvre autant de porte vers des dimensions intérieures que des réflexions vers d'autres mondes perceptibles et imperceptibles. Que veulent-ils vraiment ? Une capture instantanée sous forme d'image de ce que je présume être mon moi. Une description simplifiée de mon histoire, de mon devenir, de mes succès et faillites qu'ils pourront ensuite exhiber ?

Ma réponse sera peut être une cause de désillusion. J'assume ce risque et suis prêt à en expliquer les ressorts. Je ne peux satisfaire la curiosité de chacun et encore moi rassurer les gens sur ma nature profonde. A moins de mentir et de contenter les curieux avec des répliques préfabriquées pour avoir la paix, comme peut le faire tout un chacun en société. Lorsque le contexte est favorable au dialogue et à la liberté d'expression, je reste conforme à ma nature et ne fait plus semblant. Je refuse tout simplement d'être catalogué par des étiquettes inadéquates. Je refuse de me voir limité dans ma capacité à interagir avec le monde parce que des personnes inquiètes ont perçu chez moi une menace pour leur tranquillité d'esprit. En vérité je vous le dis dans un chuchotement, les yeux ne suffisent pas pour voir ce qui nous entoure, les mots sont insuffisant à saisir la complexité de l'homme et la tragédie de l'existence. Il y a un temps ou j'aurais pu répondre aux questions qui me concernent avec grandiloquence et d'une traite, décrire que je suis autrement humain parce que j'ai survécu malgré les défaites et les exploits. J'ai vu des choses qui bousculent tant l'entendement, que le sens commun s'en trouve métamorphosé. Je suis parvenu à dépasser les limites de ma rationalité pour sentir ce potentiel refoulé en chacun de nous. J'aurais pu, clamer la joie ressentie, la souffrance de la maturité, la détresse de vivre un point de non retour, la peur de franchir les frontières de la connaissance de soi et de l'univers, la surprise et la crainte de toucher du bout du doigt l'incommensurable. Mais je ne peux plus parler en ces termes. J'ai perdu cette naïveté et l'aptitude au discours volubile à la suite d'un drame, d'une fatalité qui m'a transformé à jamais. Ce n'était plus dans un élan d'affirmation de soi mais dans un souffle de vie que je l'ai ressenti. Il existe des forces qui dépassent tout ce que l'on peut imaginer et qui vous changent à jamais. Plus vous essayer d'en comprendre le mystère et plus vous vous transformez à leur contact.

Je n'ai pu me réaliser sans sacrifier une part de mon mode de vie et de mon confort. J'ai sacrifié tant de choses que j'ai perdu de vu ma situation sociale. J'étais devenu prisonnier d'un destin plus puissant que je ne pouvais ni dépasser, ni comprendre. Et pour mon édification personnelle, j'ai vécu une succession de drames si intenses et si incroyables que la mort aurait pu sembler une délivrance. Impossible de l'oublier ou d'effacer complètement ma mémoire. Quelque chose à changé en moi pour toujours. Je ne serais peut être plus l'esprit créateur qui concentre l'énergie spirituelle dans une pleine réalisation des révolutions métapsychologiques, autrement dit être capable de s'auto réaliser dans une synchronicité parfaite entre les univers physiques matérialisés et perceptibles et les univers métaphysiques latents. Je ne serais peut être plus celui qui sait d'où il vient et qui prévoit les différentes routes de son cheminement, qui ressent les agencements entre les dynamiques des civilisations et les combinaisons des futurs probables. Après tout, avoir touché du doigt le plus qu'Humain et se perdre dans l'inconnu est une véritable leçon de chose. A la fois épreuve enrichissante et expérience traumatique, je finis par assimiler un accomplissement personnel tortueux. Ce n'était toutefois pas suffisant pour apaiser la souffrance pour celui qui en sait plus que nécessaire. Il semble qu'il y ait un prix à payer pour se dépasser soi même et conserver ensuite sa constance d'esprit et son équilibre. Difficile de vivre dans un monde qui ne supporte pas la différence chez l'autre. Difficile de survivre dans un monde absurde que l'on comprend trop bien dans ses plus intimes rouages et incohérences. Il aurait été si confortable de perdre la mémoire et de se réconcilier avec les conventions sociales dans un monde déréglé.

Si je ne suis pas celui que j'aurai voulu être, alors qui suis-je vraiment ? Toujours les mêmes questions qui réapparaissent : Qui es tu ? Mais que fais-tu ? Tu n'es pas facile à cerner. Nous voulons comprendre comment tu fonctionnes. Aurais-je un secret que les gens ne peuvent pas comprendre ? Ainsi les mots sont lâchés et se déversent à n'en plus finir. Je serais au choix un déviant mystique, un surdoué inadapté à la vie sociale, un autiste de haut niveau qui souffre du syndrome d'Hasperger, un cas social, un agent de l'ombre aux identités multiples, un artiste techno-chaman-cyberpunk, un spécimen mutant d'une nouvelle espèce d'humain au cerveau différent, un amateur de paranormal, un poète guerrier, un supplétif pour des visiteurs exobiotiques en mission d'observation sur Terre, un analyste documentaliste pour une centrale de renseignement non déterminée, un vétéran de guerre avec un stress post traumatique, un scientifique frustré par ses recherches en sciences cognitives, un écrivain dans la transe en connexion avec un ailleurs, un agent d'un réseau secret d'ingérence extraterrestre, un ingénieur repenti du complexe militaro-industriel, un écrivain très créatif complètement fou, un traumatisé par les horreurs de la guerre.

Ce qu'ils veulent, ce n'est surtout pas la vérité qui défie les catégories mentales. Ce qu'ils veulent vraiment, c'est d'être rassuré et qu'on leur démontre qu'il n'existe pas d'êtres différents au point qu'ils restent insaisissables à jamais. Exterminer donc cette énigme vivante que je ne saurais voir puisqu'elle n'est pas censée exister. D'ailleurs est-ce vraiment une personne réelle ? Le choix des mots pour me désigner indique parfois un désarroi et un signe notoire d'une incapacité à saisir l'humanité dans toute sa complexité. Nous sommes pourtant plus que les mots et les images que nous projetons. Nous sommes plus que les artefacts rationnels locaux et les abstractions simplistes et limitées qui désignent nos fonctionnalités multiples et si spécifiques à cette espèce d'humanoïde que l'on appelle si commodément terrien.

Ce que je peux aisément faire, c'est énoncer ce que je ne suis plus et orienter la pensée, l'émotion, l'imagination, les croyances vers des destinations qui me sont familières, pas toujours conventionnelles et qui pourtant existent bel et bien. Nous sommes tous différents et c'est déjà là une grande leçon à assimiler. Accepter les différences des modes de pensée et des émotions en chacun de nous, c'est aussi accepter les différences chez soi-même car nous avons cette incroyable capacité de transformation. L'être humain a plus de force qu'il ne peux imaginer et peux surmonter des épreuves insurmontables en apparence. Il serait dommage de ne pas utiliser ce potentiel, mais paradoxalement ce sont ces mêmes aptitudes et conventions sociales qui bouleversent et freinent cette capacité naturelle à l'adaptation aux situations extrêmes. C'est étonnant mais c'est un fait constaté. L'absurdité humaine est comme un virus idéologique qui se transmet de génération en génération. Cette bêtise est parfois érigée en dogme et rend le monde de plus en plus invivable puisqu'elle permet la satisfaction d'intérêts contradictoires au détriment du bien être collectif ; comme si nous étions encore aux temps préhistoriques de l'âge de pierre, voir même à des temps encore plus reculés où l'instinct de conservation était si aiguisé qu'il était une norme de la vie grégaire où l'affrontement permanent se faisait sans le contrôle des pulsions fondamentales.

Quelque chose a changé en moi. Même si je me sens prisonnier de mes croyances et de mon conditionnement social, je m'efforce de repousser les murs pour augmenter l'espace vital de ma recherche intérieur vers la découverte du soi originel. Alors comment faire pour réponde à la question, qui suis-je ou que suis-je ? Dans le long catalogue des identités que l'on me prête et des capacités probables, inventées, artificielles, imaginaires, fantastiques, réelles, concrètes, métapsychiques, paranormales, artistiques, biophysiques, disparues que l'on m'affublent ; je ne peux toujours pas dire avec simplicité ce qu'il en est vraiment. Comme pour tout un chacun, sait-on vraiment de quoi nous sommes capables et vers quoi nous nous destinons ? Il existe tout de même quelques indices que je peux révéler sans entrer dans le mélodrame. Une de mes répliques coutumières lors de rencontres en face à face, un constat d'incapacité : 

Vous m'avez découvert à travers mes écrits, peut être de ma correspondance mais sachez que ce n'est pas un aperçu mais seulement une bribe de vérité. La réalité est bien pire et plus complexe que tout ce que vous pouvez imaginer ou que je laisse imaginer. Quelque fois je laisse des traces écrites, des notes par ci par là. Ces fragments d'information qui sont comme des maillons m'aident à réfléchir sur un cheminement, à brosser un historique limité. Je conserve des notes comme un témoignage d'un état d'esprit et pour ne pas oublier, l'incroyable l'instant fugitif d'une découverte, d'une transformation saisissante, d'une vision des forces de la vie qui dépassent celui par qui elles passent, d'une idée qui ne s'est pas envolée, d'un restant de ma mémoire. Ce sont de petits instants de vérité que je donne volontiers pour répondre aux attentes et aider ceux qui le souhaitent.

La réalité personnelle si elle est fondamentalement insondable chez tout être humain ne peut pas non plus se mesurer. Il est évident que ce que j'ai donné à penser ou à raconter ne sera jamais décrire pleinement ce que j'ai vu de mes yeux, vécu et ressenti. Je l'ai toujours su et maintes fois décrit et analysé. Cela reste un mystère à découvrir pour ceux qui souhaitent se rapprocher de moi ou me comprendre. Une énigme certes mais qui est tout à fait admissible, supportable et acceptable socialement. On peut tout à fait vivre en société tant que l'on porte sur soi les attraits physiques et les apparences convenables, tant que l'on emploie les bonnes manières et les politesses attendues, même si on est considéré comme un être différent de la norme. Alors pourquoi s'inquiéter ? Il y a bien des humains qui sont beaucoup plus mystérieux que moi. L'exploration du spectre cognitif de l'Homme fourni de nombreux exemples. Nous avons des autistes qui développent des capacités cognitives et mentales incompréhensibles et incroyables. Il restera possible, tant que l'Humain conservera un semblant de liberté, de voir cette diversité de modes de pensée aboutir à d'autres modes d'existence et de réalisation. 

Ce qui m'étonne ce sont ces scientifiques et ces chercheurs de l'étrange qui étudient la possibilité de contacts avec des intelligences extraterrestres et qui projettent leurs propres attentes et convictions en décrivant tout un mode de communication en pensant à la place du destinataire probable et en espérant une validation en retour de leur propre paradigme. Pourquoi regardent-ils le ciel pour tester la communication avec un ailleurs inimaginable alors qu'ils n'ont pas résolu les mystères de la communication humaine et animale, à peine compris le fonctionnement du cerveau, ni même songé un instant que le manque d'intérêt pour l'handicap physique et mental était dommageable à une meilleure compréhension de nos propres limites humaines. Comment serions-nous vus par des extraterrestres, en tant que civilisation émergeante vers l'âge du nucléaire, sinon comme des handicapés socio-affectifs englués dans leurs contradictions et leurs pulsions d'un autre âge. Cette condition de l'observateur est très bien connue depuis des lustres et rapportée avec sagesse: "avec leurs yeux, ils ne voient rien, avec leurs oreilles, ils n'entendent rien !" et quand bien même " lorsque le sage montre la lune...l'idiot regarde le doigt." Nous sommes tous concernés car c'est avec peine que nous parvenons à une prise de conscience et cela après de bien grands efforts. Il est si facile de succomber aux conventions et de se reposer sur des conceptions familières et consensuelles même si elles ne décrivent pas le réel tel qu'il apparait. C'est probablement l'attrait du mystère et la peur de l'inconnu qui motivent et distrait ces chercheurs du paranormal. Faut-il finalement à chaque étape de l'apprentissage, une crise profonde pour sortir d'un aveuglement transitoire ? Faut-il qu'une crise de la connaissance se développe lorsqu'il n'y a plus aucune autre alternative, amenant les profonds bouleversements des convictions et des croyances ?

Pourquoi regarder le ciel sans rien attendre en retour plutôt que de contempler la nature, d'examiner une réalité familière et concrète ? Pourquoi remplacer un mystère scientifique qui a tant à nous apprendre et que l'on peut toucher et expérimenter en laboratoire par un autre dont on sait rien du tout et qui dépend de circonstances et de la volonté d'interlocuteurs facétieux venant d'un espace lointain ou d'autres dimensions ? Des défis à surmonter pour la compréhension d'un autre que soi, il y en a tant ici bas. Essayez donc de suivre le fonctionnement du cerveau dans tout l'éventail du spectre autistique, d'imaginer en quoi l'handicap transforme la vision que l'on a du monde, de voir comment apparaît la communication dans le monde animal. Ce sont des défis plus concrets et accessibles que cette communication avec des intelligences étrangères à ce monde surtout lorsque cet attrait du paranormal est conditionné par le ressenti de l'inhumanité à sa porte. Et pourtant l'insolite qui fait frémir et qui motive vous l'avez près de chez vous. L'inhumain s'est même invité sans notre consentement, il s'est installé pour comprendre notre handicap. Il observe et médite face à la tragédie collective d'une civilisation en péril, dans l'impossibilité d'un dialogue serein. Si l'extraterrestre est parmi nous, alors pourquoi l'ignorer pour regarder toujours ailleurs où l'on est certain de ne pas le trouver ? Serait-ce encore la peur de ne pas être à la hauteur du défi à relever ? Cela soulèverait trop de questions sur le fonctionnement de notre propre condition d'humanoïde à la dérive. Cette peur de la différence est tenace et paralyse toujours autant les systèmes de références culturelles.

Plus je donne d'éléments et plus cela engendre de questions. C'est toujours la même interrogation qui revient au final comme poussée par un reflexe conditionné : alors qui es-tu ? Ma réponse vous pouvez l'imaginer maintenant. Je ne le sais pas, mais dès que je trouverai une réponse multidimensionnelle et infinie je vous le ferai part. Pour le moment, je peux cerner la question et y répondre par une exclusion de principe pour limiter les recherches par itérations et aider la pensée à imaginer l'impensable. Lorsque vous avez tenté de me comprendre par une approche directe, vous avez eu de moi une connaissance superficielle qui était complément différente de celle collectée et analysée par d'autres. Il y a avait une contradiction apparente. Comment pouvais-je être différent selon le type d'interlocuteur qui interagissait avec moi ? Par quel coup du sort avais-je créé ces multiples facettes de ma personnalité qui dérangent tant lorsque l'on tente de les regrouper. Ce n'est pourtant pas quelque chose que je construis volontairement pour épater les foules. La personnalité est multidimensionnelle par essence. Très tôt mon fonctionnement mental a été dans l'exploration intérieure des combinaisons des différentes facettes du moi. Il ne s'agit nullement d'une personnalité multiple avec un psychisme compartimenté comme pourrait l'être des processus informatiques indépendants qui partageraient un espace mémoire et des ressources physique. Non, loin de là. C'est plutôt multidimensionnel dans le sens mathématique. Un objet à plusieurs facettes qui se déploie et se replie. Une forme d'énergie psychique à la fois polyvalente et à niveau multiple. Un moi multidimensionnel qui se projette dans différentes dimensions et par lesquelles s'expriment des combinaisons de l'identité adaptées au contexte environnemental, ce qui donne une capacité à réagir et à exprimer son potentiel.

Il est toujours facile de me ranger dans des cases pour m'identifier, après avoir reconnu ou discerné un signe qualitatif. Je ne suis pourtant pas un caméléon. Je ne cherche par à fuir. Je suis tel quel dans l'instant, parce que je suis en prise avec divers problèmes à surmonter, missions à accomplir, moments de vie à gérer, mystères à comprendre. Si vous avez une liste d'étiquettes pour me désigner sans y voir de contradictions, pourquoi pas. Si cela peux vous aider à y voir clair, commencez donc par remplacer le critère de sélection OU qui élimine par celui du ET qui assemble les aspects disparates, complémentaires et opposés. Si je ne suis pas complètement identifiable avec les références que l'on me colle une par une, je peux toutefois m'y reconnaitre par moment comme une mosaïque qui composerait une identité changeante et dynamique.

Alors qui suis-je vraiment ? Je peux le dire maintenant car vous avez peut être appris à me connaitre. Je ne sais pas le dire mais je sais le ressentir. C'est incommunicable et dépasse ma propre condition d'homme. Si je ne peux pas dire qui je suis, je peux dire ce que je ne suis pas, et faire le tour des possibles jusqu'a épuisement des ressources et des catalogues. C'est peut être une solution pour celui qui a du temps à me consacrer et d'une extrême patience mais pas pour celui qui cherche une réponse rapide. C'est ainsi que j'ai trouvé une solution accessible pour tout le monde. Je communique avec ceux qui le souhaitent, en utilisant un référentiel informel latent superposé à un autre contenu manifeste et ce par l'intermédiaire d'un corpus de données tangibles qu'elles soient écrites, verbalisés et non verbalisés. C'est aussi le propos de mon site qui est aussi une réponse à divers questionnements que me pose mon environnement immédiat.

Si vous voulez savoir qui je suis vraiment, il faut aller là ou je suis. Venez donc vers moi découvrir étape par étape un cheminement intérieur vers la complexité humaine et la compréhension du mystère de l'existence. Je vous donne autant de source d'inspiration que nécessaire qui seront autant de jalons sur lesquels vous appuyer pour aller dans ma direction, à ma rencontre dans un champ mental plus apte à faire passer des connaissances brutes, dans un lieu favorable à la création de liens et de recoupement d'information, dans une zone mentale de communication à niveaux multiples et beaucoup plus riche en affects, percepts et concepts. Je le répète, je ne peux pas vous dire qui je suis mais je peux vous aider à le comprendre en vous donnant la grammaire, les outils métalinguistiques et scientifiques pour négocier avec moi un échange plus poussé. Ainsi vous vivrez l'expérience de créer un langage différent dans sa propre langue pour interagir avec des univers de perception que vous n'avez jamais vu auparavant.

Rassurez-vous, même parmi les gens très proches de moi et qui me côtoient depuis tant d'années, beaucoup ne savent même pas qui je suis, ne se posent pas la question, n'ont pas la moindre idée de ce que je fais, de ce que j'ai fait et de ce que je tente ou ai tenté d'accomplir. Ils peuvent me trouver tour à tour, surprenant, insolite, distrait, lucide, génial, inquiétant, sophistiqué, pragmatique, imprévisible, effacé, inexistant, amusant. D'autres ont tout simplement renoncé à me cerner et se satisfont des interactions sociales et d'une communication avancée pour travailler sur des sujets difficiles.

Qui suis-je alors ? Quelqu'un d'insignifiant et/ou de signifiant qui se connecte à la conscience collective et qui en comprend les mécanismes. Un être humain qui agit comme un résistant, qui se bat pour préserver un espace de liberté, de recherche et d'expression. Un être humain qui se bat à mort, pour repousser la bêtise humaine, pour faciliter l'accès à la connaissance et à liberté d'affirmation de soi, pour prouver que l'on peut exprimer pleinement sa puissance de vie, pour contrôler l'animalité et l'emprise des pulsions fondamentales, pour rendre compte de l'absurdité de décisions insensées faites en toute logique et intelligence, pour déjouer les pièges de la raison et des émotions dans une synergie fonctionnelle et applicable au quotidien. Je suis donc un résistant. Je résiste à la guerre faite contre l'homme. Je résiste à la folie destructrice et à l'hystérie collective. Je résiste à ma condition humaine pour résoudre et comprendre des problèmes qui me dépassent. Je résiste à ma condition inhumaine pour vivre et survivre parmi vous.